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Approvisionnement en eau potable à Saint-Hilaire: la facture aux citoyens risque d’être salée

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20 juin 2023
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Par Christine Thériault, journaliste

Bien que le processus visant à rétablir l’approvisionnement en eau potable dans le quartier Saint-Hilaire, à Haut-Madawaska, se poursuive, il n’en demeure pas moins que les citoyens devront jongler avec une hausse significative de leur facture d’eau. 

Lors d’une séance d’information, qui s’est déroulée le 5 juin, des membres du personnel et des élus de Haut-Madawaska ainsi que le directeur de l’ingénierie chez Englobe et responsable du bureau d’Edmundston, Pierre Plourde, ont effectué une mise à jour et discuté avec quelques dizaines de citoyens.

Durant sa présentation, M. Plourde a effectué un historique du dossier de l’approvisionnement en eau du quartier Saint-Hilaire, donné un aperçu des étapes franchies ainsi que des résultats, fourni une évaluation préliminaire des coûts des nouvelles installations ainsi que fait mention des prochaines étapes. 

M. Plourde rappelle que plusieurs démarches ont été faites avant de trouver une solution et que l’on verrait la lumière au bout du tunnel.

«Nous avons un puits d’eau qui renferme la quantité d’eau requise et cette dernière est de qualité. Il s’agit de mettre le système en place qui permettra de la traiter et de la distribuer», déclare-t-il.

Parmi les recommandations émises par la firme de génie-conseil Akifer, experts en hydrogéologie et en environnement, on compte l’importance «de mettre en place un système de traitement afin de s’assurer que les concentrations en fer et en manganèse présentes dans l’eau extraite du puits CF5-22 soient sous les valeurs recommandées pour l’utilisation de cette eau comme source d’approvisionnement en eau potable».

D’après M. Plourde, la présence de fer et de manganèse dans l’eau est relativement courante à l’échelle provinciale.

«Il est plus facile de remédier à cette situation que ça ne l’était autrefois. De notre côté, nous avons soumis ce que nous estimons être la meilleure option pour la population», indique-t-il.

Cependant, les choses se corsent lorsque l’on aborde l'évaluation préliminaire des coûts. À l’heure actuelle, le coût de la construction d’une nouvelle usine de traitement de l’eau potable et branchement du nouveau puits, ce qui comprend les travaux effectués jusqu’à maintenant, les travaux de construction et équipements, les coûts d’ingénierie (conception et gestion du projet), l’étude de protection du champ de captage, la contingence ainsi que la TVH nette s’élève à environ 4,5 millions $.

Selon le maire de Haut-Madawaska, Jean-Pierre Ouellet, il est important que les gens du quartier Saint-Hilaire sachent que la réalisation de ces travaux entraînera une augmentation significative des services d’eau.

«Nous avons analysé diverses options, mais nous demeurons avec la moins dispendieuse. Puisque nous avons trouvé un puits qui pourra nous fournir de l’eau qui n’a pas de turbidité, mais dans laquelle on retrouve du fer et du manganèse, nous devrons la traiter, ce qui entraîne une hausse des coûts», explique-t-il.

Conscient du fait que cette augmentation des coûts aura un impact sur le budget d’une famille ou d’une personne, M. Ouellet affirme qu’il «n’y a pas 1000 solutions» et que les élus n’avaient pas une grande marge de manœuvre. La facture des citoyens du quartier Saint-Hilaire pourrait passer d’environ 550 $ à plus de 1000 $ annuellement.

«Nous n’avons pas d’autre solution, car le gouvernement fédéral paie 40 % du projet, alors que le gouvernement provincial paie 33 % de la facture. Nous devons donc emprunter et rembourser près d’un millions de $ sur une période de 30 ans. Ce montant équivaut à environ 700 à 800 $ par année par résident, en plus des coûts d’entretien qui s’ajoutent au cours des premières années», explique-t-il, en ajoutant que bon nombre d’infrastructures de Haut-Madawaska seraient «en fin de vie».

Bien qu’ils aient donné leur accord au projet et qu’ils soient conscients du fait que l’eau potable est une nécessité, les citoyens ayant assisté à la rencontre ont tout de même déploré le fait que la facture des contribuables augmentera de façon considérable.

Prochaines étapes

Toujours d’après le directeur de l’ingénierie chez Englobe, les prochaines étapes pour procéder à la construction de l’usine de traitement de l’eau potable et des travaux connexes pour le branchement du nouveau puits sont les suivantes : obtention du financement des paliers gouvernementaux, soit fédéral et provincial (automne 2023), conception et préparation des plans et devis (hiver 2023), appel d’offres et octroi du contrat (printemps 2024), construction (2024), mise en opération des nouveaux systèmes (printemps 2025) et étude de protection du champ de captage (fin 2025).

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