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Une citoyenne de Haut-Madawaska souhaite pouvoir circuler librement avec son chien de service

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3 avril 2023
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Par Christine Thériault, journaliste

En plus d’affirmer que la présence d’un chien de service améliore sa qualité de vie, une ex-membre des Forces armées canadiennes et citoyenne de Lac Baker, Lisa St-Onge, insiste sur le fait qu’être accompagnée d’un chien de service ne devrait pas être un obstacle pour entrer dans un établissement.

Après avoir eu de la difficulté à entrer dans quelques commerces ou de s’être fait interdire l’accès, Mme St-Onge rappelle que les lois stipulent que l’on ne peut refuser l’accès à un animal d’assistance/de service dans un lieu public.

«La Loi sur les droits de la personne donne accès à tous les lieux publics avec un chien de service. On dit que les détaillants, les lieux publics et les fournisseurs de services doivent permettre aux gens d’être accompagnés de leur animal d'assistance. La loi, c’est la loi!»

Puisqu’elle vit toujours avec des séquelles d’événements vécus au cours de sa carrière au sein des Forces armées canadiennes, dont trouble de stress post-traumatique (TSPT), Mme St-Onge a appris qu’un chien de service serait une bonne thérapie.

«J’ai appris l’existence du Balancier, à Québec, qui forme des chiens. Le directeur éducateur canin, Dominic Tourangeau, qui possède plus d’une vingtaine d’années d’expérience, m’a appris qu’il était possible de former toutes les races. J’ai un petit caniche (poodle) qui ne perd pas son poil et qui est hypoallergénique.»

Selon Mme St-Onge, les chiens qui sont formés par l’équipe du Balancier suivent un entraînement rigoureux.

«Ils sont en entraînement pour le reste de leur vie. Nous devons passer des examens et je dois me rendre à Québec régulièrement. C’est vraiment un processus rigoureux.»

Étant donné que compter sur un chien de service pour jongler avec des problématiques de santé mentale ne soit pas commun dans la région, Mme St-Onge affirme que cet outil lui aide énormément à accomplir ses tâches quotidiennes.

«Quand je sors de la maison, c’est pour me rendre à des rendez-vous et faire quelques achats. Je comprends que les gens puissent se poser des questions lorsqu’ils me voient avec un chien de service. Puisque je crains de me retrouver dans une foule, le chien m’apporte un sentiment de sécurité.»

«Le chien peut également m’avertir si je suis sur le point de faire un crise d’angoisse, intervenir si je fais des cauchemars, etc. Il est difficile pour les gens de voir ce qui se passe à l’intérieur de moi ou si je suis en crise. (...) Je me sens en sécurité avec un chien.»

Tout en laissant entendre qu’elle souhaite sensibiliser la communauté, Lisa St-Onge précise que si un chien de service porte sa veste, les gens doivent éviter de le caresser.

«On dirait que parce que j’ai un petit chien, les gens viennent le voir. Cependant, lorsqu’il porte sa veste, il travaille. Les chiens de service ne sont pas nécessairement toujours de gros chiens.» 

Aujourd’hui, Mme St-Onge souhaite que ses droits soit respectés.

«Ça fait 24 ans que je ne suis plus dans les forces armées et je dois mener un autre combat, cette fois, avec le public. Ça me stresse qu’on me refuse l’entrée dans des endroits publics. Je fais tout ce que je peux pour être discrète, mais je demande aux gens de m’accepter.»

Directeur éducateur canin au sein de l’organisation Le Balancier (www.lebalancier.ca), Dominic Tourangeau décrit le chien de service/d’assistance comme étant un «médicament à effet rapide».

«Avec les chiens, nous pouvons faire en sorte que les gens puissent être libres de sortir de chez eux et d’avoir une vie. Si une personne est en crise, le chien réagira dès le début. Cette réaction de l’animal fera prendre conscience à la personne qu’elle doit se calmer et prendre cinq minutes avec son chien avant de continuer ce qu’elle faisait», explique-t-il.

M. Tourangeau, qui possède 27 ans d’expérience dans le domaine, confirme que le chien offre un soutien émotionnel à son maître. «Quand les gens commencent à comprendre leur chien, on voit des histoires à succès dès le début!»

«On ne dresse pas le chien pour le remettre à la personne, mais l’accompagnons à entraîner son chien. La personne qui possède un chien de service doit s’investir dans le processus. Une dame comme Lisa, qui demeure au Nouveau-Brunswick, qui vient à Québec pour assister à de la formation, est une personne qui veut, qui en a besoin et qui est prête à investir du temps et des efforts.»

M. Tourangeau ajoute que les lois canadiennes stipulent que si l’entreprise ne soit pas aider la personne qui a un chien de service, «elle doit trouver un moyen de la servir».

«Les propriétaires de commerces devraient transmettre cette information à leurs employés et leur dire que ça existe. De plus, demander à une personne pourquoi elle a un chien d’assistance, ça ne se fait pas. Il y a encore beaucoup d’éducation à faire», conclut-il.

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