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Deux femmes à la tête de la Force policière de Grand-Sault

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24 août 2022
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Par Christine Thériault, journaliste

Avec à sa tête la chef, Suzanne Themens, et la chef adjointe, Marie-Pier Picard, la Force policière de Grand-Sault est la seule force policière municipale de la province à être dirigée par des femmes.

Rappelons que Mme Themens est entrée en fonction en 2017, alors que Mme Picard vient à peine d’entamer cette nouvelle étape de sa carrière.

En plus d’avoir dû gravir des échelons, Mmes Themens et Picard ont cheminé dans des réalités relativement différentes.

Diplômée de la première cohorte francophone de l’Académie de police de l’Atlantique, en 1981, Suzanne Themens raconte avoir été la première policière au sein de la Force policière d’Edmundston.

«J’étais une jeune femme et les questions posées lors d’un entretien d’embauche étaient pour le moins différentes. Par exemple, on m’a demandé si je souhaitais porter une robe ou des pantalons, quelque chose que l’on ne voit plus. On m’a aussi demandé ce que les femmes pourraient penser lorsque je travaillerais avec leur mari. Si l’on pense aux locaux, il n’y avait pas de salles de toilettes pour les femmes.»

Tout en affirmant avoir adoré son séjour avec la Force policière d’Edmundston, Mme Thernens est retournée à Grand-Sault où elle a continué à cheminer au sein de l’organisation.

«J’aimais gravir les échelons et je me lançais toujours de petits défis. À un moment donné, le poste de chef adjoint était à pourvoir et j’ai tenté ma chance. C’est important de ne pas se mettre de barrières et de saisir les occasions qui se présentent», déclare-t-elle.

Bien que son parcours soit différent de sa collègue, Mme Picard a également dû franchir les étapes. Titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires ainsi que de deux maîtrises dans ce domaine, soit en management de même qu’en santé et sécurité au travail, Marie-Pier Picard indique que quelques années ont passé avant qu’elle fasse son entrée à l’Académie de police, à l'Île-du-Prince-Édouard.

«J’ai d’abord travaillé dans le secteur privé et j’aimais particulièrement le volet axé sur les enquêtes liées à la sécurité de même qu’à la sécurité. En 2015, je me suis inscrite à l’Académie et j’ai obtenu mon diplôme en septembre de cette même année.»

«À la fin de mes études, j’ai joint l’Unité d’application de la loi sur la contrebande, une équipe mise sur pied par le gouvernement provincial. J’ai travaillé au sein de cette unité jusqu’à sa dissolution. (...) Avant d’être à Grand-Sault, j’étais responsable d’une équipe d’enquêteurs qui sont prêtés aux forces municipales et dont le mandat est axé sur la drogue, les armes à feu et autres crimes.»

Heureuse d’avoir postuler pour l’emploi qu’elle occupe depuis peu de temps, Mme Picard estime que ce dernier lui permet de jumeler ses deux passions, soit celle pour la police et la gestion.

Fières que deux femmes se retrouvent à la direction de la Force policière de Grand-Sault, Suzanne Themens et Marie-Pier Picard souhaitent préciser certains éléments.

«Marie-Pier n’a pas obtenu cet emploi parce qu’elle est une femme, mais plutôt en raison de son entrevue, de ses connaissances et de ce qu’elle est en mesure d’apporter à l’organisation. Cependant, ça fait vraiment un beau clin d'œil aux femmes. (...) Pourquoi mettre des barrières? Les portes sont là! Il s’agit de les ouvrir et de foncer», déclare Mme Themens.

Quant à Mme Picard, elle affirme qu’elle a toujours insisté sur le fait que si sa candidature était retenue, c’était parce qu’elle était la bonne personne pour exercer les fonctions liées à un emploi.

«J’ai toujours dit que je ne voulais pas être une statistique parce qu’il faut qu’il y ait un certain nombre de femmes. Je veux être choisie parce que je suis une bonne candidate pour le poste.» 

«Par contre, le fait que nous soyions deux femmes à la direction de la Force policière de Grand-Sault démontre qu’il est possible pour une femme de faire sa place. Je ne veux pas être l’exception, mais bien démontrer que c’est possible», déclare Mme Picard.

Par ailleurs, Mme Themens et Picard confient qu’être des femmes n’entraîne pas de défis supplémentaires dans l’exercice de leurs fonctions.

«Si je me mets un peu de pression, c’est parce que je veux offrir un meilleur rendement aux membres, à l’équipe et à la communauté. Ça fait partie de la personne que je suis. Que l’on soit un homme ou une femme, il y a toujours des défis à relever», ajoute la chef Themens. 

Quant à la chef adjointe, elle estime que l’on soit un homme ou une femme, tout repose sur la communication.

En terminant, Mmes Themens et Picard donnent un aperçu des principaux projets qui pointent à l’horizon.

«Nous nous consacrerons notamment à la préparation en vue du déménagement des locaux de la Force policière de Grand-Sault. Nous travaillerons également sur l’amalgamation afin que tout se passe bien», conclut Mme Themens.

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