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Lac Baker continue de s’opposer au regroupement avec Haut-Madawaska

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28 mars 2022
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Par Christine Thériault, journaliste

Bien que le temps passe, la mairesse de Lac Baker, Roseline Pelletier, s’oppose toujours au regroupement entre le Village de Lac Baker et la Communauté rurale de Haut-Madawaska. 

Récemment, le Times & Transcript a rapporté que les résidents d’une région rurale située non loin de Moncton ont gagné leur combat afin de conserver leur mode de vie rural qui, selon eux, était menacé par l’implantation de la réforme de la gouvernance locale. Au départ, la communauté de Stilesville devait fusionner avec Moncton, ce qui n’ira pas de l’avant.

Ce changement de cap du ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale, Daniel Allain, ne laisse pas Mme Pelletier indifférente.

«Je me réjouis pour ces gens qui ont réussi à faire changer le gouvernement provincial d’idée. Je me dis que si le ministre a changé d’idée pour ces gens, peut-être, qu’un jour, il changera d’idée pour nous.»

Pour l’instant, Mme Pelletier estime que les seules façons de se faire entendre du gouvernement provincial demeurent la pression politique et l’opinion publique.

«Désormais, lorsque j’envoie des lettres au ministre Allain, je les envoie également au premier ministre, aux chefs des différents partis, au président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, aux médias et aux membres du conseil municipal. De plus, nous les publions sur Facebook. Nous faisons de notre mieux pour informer les gens à propos de nos démarches.»

«Il est préférable d’utiliser des moyens d’action pacifiques et nous répéter que les gens de bonne foie finissent par changer d’idée.»

À Lac Baker, on lance un message clair au ministre Allain et au gouvernement provincial.

«Nous ne voulons pas fusionner et nous n’avons aucune raison de fusionner! S’il y avait des avantages à nous regrouper, nous serions assez honnêtes pour le dire. De plus, si 80 % des citoyens étaient en faveur, nous n’aurions aucun problème à aller de l’avant. Nous respectons la volonté des citoyens.»

D’après Mme Pelletier, le ministre Allain devrait accepter que la réforme ne signifiait pas que toutes les municipalités seraient traitées de la même façon et qu’il pourrait y avoir des exceptions.

«Il y en a eu dans le Sud et il devrait y en avoir dans le Nord. On peut dire que Lac Baker est le Fredericton Junction et le Tracy du Nord. Ce qui est bon pour un devrait être bon pour l’autre.»

La mairesse Pelletier admet que la situation est frustrante.

«Nous avons travaillé tellement fort pour en être où nous sommes. Enfin! Dans les années 1990 et au début des années 2000, la situation n’était vraiment pas rose. C’est drôle que personne ne venait nous aider. Nous avons réussi à nous sortir de cette situation nous-mêmes.»

«On ne nous a pas donné un poisson. On nous a enseigné à pêcher et nous avons appris à pêcher au lieu d’accepter des dons. C’est pour cette raison que nous sommes rendus là! Je le répète, en plus de le dire haut et fort, nous n’avons aucune raison ni aucun avantage de fusionner!»

Mme Pelletier met également en lumière le fait que parmi les objectifs du Ministère «est de diminuer la dépendance des municipalités par rapport à la subvention de péréquation».

«Selon nos calculs, il est curieux de constater qu’en fusionnant avec Haut-Madawaska, nous commencerons à recevoir pas mal plus de subventions de péréquation. Je ne crois pas que le gouvernement est en train de faire une municipalité plus solide.»

«Je peux démontrer que le Village de Lac Baker est extrêmement prospère. Ne détruisez pas ce qui est une belle source de revenus pour la province du Nouveau-Brunswick», poursuit-elle.

Tout en faisant allusion au changement effectué du côté de Stilesville, une porte-parole du porte-parole du ministère des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale, Vicky Lutes, indique que des ajustements ont été effectués au cours du processus lorsqu'une communauté pouvait démontrer qu'elle appartenait à une entité plutôt qu'à une autre et allait dans le sens et l'esprit de la réforme.

De plus, elle indique que le fait qu’il y ait eu un changement n’est pas un précédent.

«Ces gens font partie d'un DSL qui ont démontré qu'ils étaient mieux adaptés avec l’entité 32 au lieu de l’entité 34. Nous parlons d'un quartier et de quelques rues. Ces gens sont d'accord avec la réforme et ils voient d'un bon œil de rejoindre une municipalité», ajoute Mme Lutes.

En ce qui a trait au Village de Lac Baker, elle confirme que «la décision a toujours été de continuer avec l'entité 1 proposée, car elle créera une entité plus forte à long terme que de laisser Haut-Madawaska et Lac Baker comme gouvernements locaux séparés».  

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