Près d’une cinquantaine de personnes, œuvrant surtout dans le domaine de la coiffure et de l’esthétique, ont bravé le froid afin de se faire entendre du gouvernement provincial. Cette manifestation a eu lieu le 23 janvier, à Edmundston.

On se souviendra que l’annonce du passage du Nouveau-Brunswick en phase 3 du Plan d’hiver en réponse à la COVID-19 a suscité la grogne chez des entrepreneurs ciblés par la fermeture de leurs commerces, notamment des salles à manger des restaurants, des centres de conditionnement physique, des spas, des salons et des centres de divertissement, par exemple, les cinémas. Ces mesures devraient être levées le 30 janvier, à 23h59.

D’entrée de jeu, l’une des participantes à la manifestation, Annie Martin, insiste sur le fait que l’objectif de ce rassemblement n’était pas de menacer qui que ce soit, mais de lancer un cri du coeur et de rappeler au gouvernement Higgs que «les entreprises ciblées ne sont pas en mesure d’encaisser de fermetures».

Coiffeuse depuis une douzaine d’années et propriétaire du Zena salon spa, Mme Martin dresse un bilan positif de la manifestation et remercie les participants à cette dernière.

«Cette manifestation a surtout rassemblé des coiffeuses, des esthéticiennes ainsi que des proches de ces dernières. Personnellement, je suis heureuse de la participation des gens et de voir que nous étions unis afin d’atteindre des objectifs communs, entre autres, de demander au gouvernement de nous laisser travailler, de nous traiter équitablement et advenant un retour à la phase 3, que nous puissions continuer à travailler.»

«Selon moi, il est plus sécuritaire de se retrouver dans un salon que dans d’autres types de commerces, notamment en raison du fait que nous n’accueillons qu’un client à la fois, que tout est désinfecté, que nous demandons le passeport vaccinal, etc.», déclare-t-elle.

De plus, Mme Martin est heureuse de l’appui reçu des automobilistes.

«Je n’aurais pas cru que nous aurions reçu autant de soutien. C’était beau de voir à quel point les gens nous appuyaient dans nos démarches», ajoute-t-elle.

D’après Annie Martin, plusieurs coiffeuses et esthéticiennes sont déterminées à rouvrir les portes de leurs salons dès le 1er février.

«Le gouvernement nous a demandé de fermer durant deux semaines, ce que nous respecterons. Nous aurions pu défier l’autorité et prendre des risques, mais nous avons écouté… encore une fois. Cependant, ça commence à être assez, alors nous voulons reprendre le travail le 1er février.»

«Je crois que les entrepreneurs ciblés par les fermetures se serreront les coudes et rouvriront leurs commerces dès la fin de la phase 3», poursuit-elle.

Mme Martin souhaite que le message lancé lors de la manifestation de dimanche dernier sera entendu du gouvernement provincial.

«Nous espérons que notre message se rende assez loin pour qu’il soit entendu de même que pour faire en sorte que les choses changent», conclut-elle.