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La SANB veut la dualité en immigration

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6 décembre 2021
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Par Stéphane Paquette, journaliste

La récente étude du Commissaire aux langues officielles sur la cible en immigration francophone montre que le Canada est loin d'atteindre le seuil qui permettrait à la communauté francophone de maintenir son poids démographique.

Par conséquent la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) réclame la dualité en immigration.

«C'est clair que le fédéral ne respectera pas le seuil de 4,4% pour l'immigration francophone. Puisque le Nouveau-Brunswick est une province officiellement bilingue, il est clair que la province a besoin de plus d'autonomie et de fonds pour gérer elle-même son immigration», explique le président, Alexandre Cédric Doucet.

On parle même d'une «décennie perdue» en termes d'immigration francophone, avec un creux historique de 1,5% en 2015.

«La communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick fait depuis des années d’immenses efforts de lobbying auprès du gouvernement fédéral et provincial pour que le ministère de l’Immigration crée des programmes et politiques spécifiques aux réalités de l’immigration francophone», souligne-t-il.

Mais il y a de l'espoir, croit-il.

«C'est un dossier qui est en constante évolution. On en discute avec le gouvernement provincial et fédéral. Je dois avouer qu'il y a une certaine ouverture. La seule carte que le Nouveau-Brunswick peut jouer pour avoir plus de fonds du fédéral, c'est celle de la dualité linguistique, comme le Québec fait depuis longtemps. Est-ce que cette ouverture va se refléter dans les ententes, ça, c'est une autre paire de manches.»

Mais la SANB ne baissera pas les bras, assure son président.

«Nous sommes modérément optimistes puisque je ne suis pas convaincu que l'entente va refléter ce désir que nous avons d'avoir une autonomie en matière d'immigration. Cependant, le fédéral peut utiliser son pouvoir de dépense pour signer des ententes directement avec des institutions, comme l'Université de Moncton ou le CCNB, par exemple», souligne Alexandre Cédric Doucet.

«Nous avons donc d'autres avenues au cas oû l'entente sur l'immigration fédérale-provinciale ne donne pas plus d'autonomie au Nouveau-Brunswick.»

Sauf que la province devra trouver de l'argent quelque part pour atteindre ses objectifs.

«Ça prend des ressources humaines, des fonctionnaires qui peuvent avoir une stratégie large pour s'assurer de bien aller recruter dans les pays francophones. Il faut aussi s'assurer que nous avons les fonds nécessaires pour accueillir ces gens-là. L'argent est le nerf de la guerre et c'est aussi vrai au niveau de l'immigration.»

Du côté du ministère provincial de l'Immigration, on affirme être sur la même longueur d'onde que la SANB.

«Dans la stratégie de croissance démographique publiée en 2019, un accent particulier est mis sur les taux de rétention et l'augmentation du nombre d'immigrants francophones», avance son porte-parole, David Kelly.

«Le plan d'action comprend plusieurs éléments visant à accroître la population du Nouveau-Brunswick tout en préservant l'équilibre linguistique et culturel unique de la province», ajoute-t-il.

«Une cible clé de cette stratégie de croissance est une augmentation annuelle de 2 % du nombre d'immigrants d'expression française dans le cadre des programmes provinciaux d'immigration, avec l'objectif d'atteindre 33 % d'ici 2024. Une fois cet objectif atteint, des mesures seront prises pour maintenir ce niveau d’immigration francophone.»

Il estime que la province est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs.

«La croissance démographique est importante pour la province, et le Nouveau-Brunswick est toujours à la recherche de moyens novateurs de renforcer ses chiffres d'immigration francophone. Les progrès réalisés jusqu'à présent sont prometteurs. Nous sommes actuellement sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de cette année d’avoir 28 % de candidats francophones par le biais de nos volets d'immigration provinciaux.»

 

 

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