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Réforme de la gouvernance locale: Lac Baker souhaite le maintien du statu quo

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29 novembre 2021
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Par Christine Thériault, journaliste

La Réforme de la gouvernance locale continue de faire des vagues dans certaines municipalités, notamment à Lac Baker où les élus s'opposent à une amalgamation avec la Communauté rurale de Haut-Madawaska.

Selon la mairesse, Roseline Pelletier, la Municipalité «peut continuer d’exister telle qu’elle est et avoir un gouvernement municipal autonome».

«Depuis l’annexion de la majeure partie du DSL de Lac Baker à l’ancien village de Lac Baker, en 2008, notre situation ne fait que s’améliorer.»

«On ne pense pas qu'à l’aspect financier, mais nous avons une situation unique où le conseil municipal et la population partagent l’idée de faire de notre village une communauté résidentielle et de villégiature près de l’environnement. (...) Nous voulons continuer d’exercer un contrôle sur notre territoire et sur nos deux lacs.»  

D’après Mme Pelletier, Lac Baker n’a pas de service public d’eau et d’égouts et «les gens n’en veulent pas».

«Ils sont satisfaits d’avoir des puits artésiens et des fosses septiques privés, ce qui les oblige à être vigilants par rapport à leur source d’approvisionnement en eau et à être conformes aux normes.»

Mme Pelletier ajoute que quelques statistiques méritent d’être prises en considération, dont le fait que Lac Baker est la troisième municipalité de la province ayant le plus bas taux d’imposition et qui reçoit le deuxième plus petit montant de subventions de péréquation.

«Sur 104 municipalités au Nouveau-Brunswick, Lac Baker arrive au sixième rang en termes de meilleure capacité fiscale, alors que de jeunes familles continuent de s’établir chez nous.»

«Le ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale, Daniel Allain, avait demandé que nous soyons durables et viables à long terme. Je lui ai envoyé une deuxième mouture d’un document qui, selon le conseil municipal, démontre que Lac Baker est viable à long terme. Nous souhaitons également rencontrer M. Allain en personne.»

Toujours selon Mme Pelletier, l’amalgamation entre la Communauté rurale de Haut-Madawaska et Lac Baker ne compterait aucun avantage. 

«Nous ne sommes pas contre les gens, mais quel que soit l’angle d’analyse de ce projet, pour nous, il n’y a aucun avantage. Ça fait deux fois et peut-être même trois que la population se prononce sur la question.»

À Lac Baker, les citoyens ont pu signer une pétition s’opposant au projet.

«En mai 2021, on comptait 550 électeurs inscrits sur la liste électorale. En l’espace de trois jours, 72 % ont signé la pétition qui a également circulé parmi les saisonniers. (...) Nous ne voulons pas de fusion!»

La mairesse Pelletier souhaite remettre un exemplaire de la pétition en main propre au ministre Allain, alors que la députée de Madawaska-les-Lacs-Edmundston, Francine Landry, la déposera à l’Assemblée législative.

Toujours selon la mairesse, le fait que les gens ne peuvent pas se prononcer sur le projet est irritant. 

«De plus, le gouvernement a bâillonné les municipalités. Selon ce qui est écrit dans le livre blanc, n’aurions plus le choix de nous exprimer sur une question aussi importante que l’avenir des gouvernements locaux. Il s'agit d'une façon de faire taire la population, ce que je considère comme étant anti-démocratique.»

«Pour les municipalités qui veulent fusionner, allez-y, mais donnez le choix à celles qui ne veulent pas et qui ne voient aucun avantage à fusionner de décider.»

Tout en souhaitant que le ministre revienne sur sa décision, Mme Pelletier confirme que la communauté de Lac Baker vit d'espoir. 

«Notre position se résume comme suit: si nous ne faisons rien, c’est évident que notre village sera amalgamé. Si nous faisons quelque chose, nous pouvons peut-être faire changer le gouvernement d’idée.»

Par ailleurs, Mme Pelletier déplore le fait que le mandat des élus municipaux sera interrompu rapidement.

Aujourd'hui, la mairesse indique être ouverte au dialogue avec le gouvernement provincial. 

Pour sa part, le maire de la Communauté rurale de Haut-Madawaska, Jean-Pierre Ouellet, indique que les élus n’ont pas adopté de position par rapport à ce projet d'amalgamation.

«La projet de loi n’est pas encore déposé à l’Assemblée législative ni adopté, alors nous attendons de voir la suite des événements. Les gens de Lac Baker ont le droit de se faire entendre et de débattre leurs arguments.»

«Si les deux communautés sont amalgamées, nous devrons travailler ensemble et suivre un processus qui se fera en douceur.»

M. Ouellet, qui a vécu la formation de la Communauté rurale de Haut-Madawaska, estime que le regroupement dans le Haut-Madawaska a été une bonne décision.

«Ça n’a pas toujours été rose et nous n’avons pas nécessairement tout mis en place. Toutefois, si les municipalités ne s’étaient pas regroupées, elles feraient face à de plus gros problèmes qu’à l’heure actuelle. (...) Nous demeurons optimistes face à l’avenir», conclut-il.

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