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Une fermeture qui passe mal dans la Péninsule acadienne

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20 décembre 2021
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Par Stéphane Paquette, journaliste

Rarement a-t-on vu une telle unanimité dans la Péninsule acadienne.

Les changements apportés aux services judiciaires par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique ne passent tout simplement pas.

La Commission de services régionaux a fait parvenir une lettre au ministère le 3 décembre dernier pour déplorer le manque de consultation dans ce projet.

On demandait aussi de suspendre la décision et une rencontre avec le ministre Hugh J. Fleming.

«Les victimes, les témoins, les services policiers et tous les services de protection de la pêche, de la faune, d’urbanisme, etc. seront grandement affectés. Plus particulièrement, nous appréhendons un effet dévastateur sur les finances et les opérations des gouvernements locaux», peut-on lire dans cette missive signée de la main du président de la commission, Jacques Boucher.

La réponse a été brève et cinglante.

«Malheureusement, puisqu'il n'y a pas d'informations supplémentaires à communiquer au-delà de ce qui a été rapporté dans les médias, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de planifier une rencontre. Il n'est pas prévu de retarder la mise en oeuvre de ces changements», réplique le ministre.

Une réponse qui rend Jacques Boucher furieux.

«On comprend qu'il doit y avoir des réformes, mais il y a une façon de faire les choses. S'il y a un problème, donnez nous du temps pour se mettre ensemble, discuter et trouver une solution, au lieu de nous annoncer par communiqué qu'on ferme, salut merci», souligne-t-il.

Selon lui, la fermeture du palais de justice de Caraquet aura de nombreux impacts négatifs sur la population.

«Près de deux tiers des problèmes qui ont rapport aux tribunaux se passent dans la Péninsule acadienne. Le temps que la GRC va prendre pour aller plaider ces causes-là à Bathurst, c'est incroyable. Fermer le palais de justice n'a aucun sens.»

Le manque d'ouverture du ministre est difficile à comprendre pour le président de la commission.

«Ils ont émis un communiqué, sans aucune discussion avec personne. On a demandé un délai raisonnable et on a voulu connaître les raisons de cette décision. On aurait pu essayer de trouver des solutions ensemble. Quel est le problème? Est-ce que c'est le prix du loyer? Il y a quelque chose que je ne comprends pas», avance-t-il.

«Et d'envoyer une lettre aussi crue et évasive, ce n'est pas une façon de répondre à une population de près de 50 000 personnes. Ça ne tient pas debout.»

Le président de la Commission de services régionaux affirme que les élus de la Péninsule acadienne font front commun dans ce dossier.

«Les 14 maires et les cinq représentants des DSL de toute la péninsule acadienne sont derrière nous. C'est unanime. On va tenir notre bout», assure Jacques Boucher.

«Normalement, quand tu fermes un service comme ça, tu donnes un avis d'au moins trois mois pour que les gens puissent s'organiser. Il ne semble pas y avoir de place pour les explications ou la négociation. C'est totalement inaceptable. On ne traite pas les gens comme ça.»

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