Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Un conférencier acadien à Stockholm

durée 09h30
17 mai 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Stéphane Paquette, journaliste

Yoan Bourgoin est un biologiste et un environnementaliste convaincu.

Dans quelques semaines, il pourra faire connaître son point de vue à l'ensemble de la planète sur une des plus grandes scènes du monde.

L'Acadien est l'un des trois Canadiens sélectionnés pour participer à une conférence internationale sur l'environnement, à Stockholm, en Suède.

Bourgoin a été choisi par l'Association canadienne pour les Nations Unies pour partager ses connaissances avec ses collègues de tous les pays du monde.

«Sans surprise, l’humanité fonce directement vers un mur. La planète se réchauffe rapidement et elle brûle; la déforestation atteint des niveaux records; les glaciers fondent à vue d’œil et la vie sur Terre disparaît à un rythme qui donne froid dans le dos, pour ne nommer que ça. La science est sans équivoque, la situation est grave, l’alarme sonne!», affirme-t-il.

«Les désastres naturels, les pandémies, les conflits politiques et les crises économiques vont se multiplier sur une planète qui se réchauffe. J’irai donc en Suède présenter mes idées, représenter le Nouveau-Brunswick et le Canada et tenter de contribuer à une planète habitable, pour nous et pour les futures générations», ajoute celui qui a décroché plusieurs contrats du gouvernement provincial au niveau des politiques environnementales.

Originaire de Saint-Léonard, le biologiste de 26 ans est passionné par l'environnement depuis longtemps.

«Ce sont des valeurs que j'ai toujours eues. Je suis aussi quelqu'un qui a toujours été très près de la nature. C'est la raison pour laquelle je me suis dirigé en biologie à l'université», explique-t-il.

«Durant mes études, je me suis rendu compte à quel point la problématique de l'environnement et du climat était inquiétante. J'ai décidé de commencer à écrire sur les réseaux sociaux pour informer et sensibiliser les gens. Je ne me suis pas levé un matin en me disant que je vais participer à des conférences sur l'environnement.»

Son message tournera autour des solutions que l'humanité devrait considérer.

«Comme biologiste, je me concentre surtout sur la perte de biodiversité. C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Il faudra se concentrer sur cette problématique le plus rapidement possible et trouver des solutions qui sont réalistes.»

Selon lui, les signes sont partout autour de nous, notamment au Nouveau-Brunswick.

«On la voit partout sur la planète. Toutes les études scientifiques le démontrent. Plusieurs commencent même à parler d'une extinction de masse qui serait déjà en cours. Pour que ça arrive, il faut que 75% des espèces disparaissent. On n'est évidemment pas rendu à ce point-là, mais c'est clair qu'on se dirige vers ça à long terme», explique le biologiste originaire de Grande-Rivière.

«On le constate au Nouveau-Brunswick et au Canada, alors que plusieurs espèces disparaissent. On a appris récemment qu'un reptile sur cinq est en voie de disparition. Les scientifiques ont aussi prouvé qu'un certain pourcentage des insectes a disparu et que plusieurs populations ont diminué de façon importante», précise-t-il.

«L'impact de ça est évidemment énorme sur l'agriculture, et en bout de ligne, la santé humaine.»

Yoan Bourgoin croit que les petits gestes pourraient faire une grande différence pour l'environnement.

«Il y a beaucoup de solutions qui pourraient être implantées, et ces solutions, on les connaît. On peut, et on doit, par exemple, changer notre régime alimentaire. Nous avons présentement un régime qui est riche en viande, ce qui est extrêmement nocif pour l'environnement pour mille et une raisons», mentionne-t-il.

«On peut aussi combattre l'étalement urbain, adopter des lois plus strictes en matière de fertilisants et de pesticides, on peut demander aux gens d'éviter de couper leur gazon au mois de mai. Ce sont tous des petits gestes comme ça qui peuvent faire une grande différence à court terme», ajoute-t-il.

Il croit que la volonté des gouvernements pour changer les choses est de plus en plus évidente.

«On n'a plus vraiment le choix non plus. On commence à voir les conséquences sur l'économie, sur la santé des gens. Avec le réchauffement climatique, on aura sans doute d'autres pandémies. Les gouvernements commencent à se rendre compte que les gens veulent du changement et que ça coûte encore plus cher de ne pas agir.»

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 16 octobre 2023

Simon Thériault entrevoit avec enthousiasme son mandat à la présidence de la FJCF

Originaire de la Municipalité régionale de Grand-Sault, Simon Thériault est fier d’avoir remporté son élection à la présidence de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) et déterminé à défendre les intérêts de la jeunesse d’expression française au pays.  Cet étudiant en troisième année au baccalauréat en science politique à ...

Publié le 28 septembre 2023

Engagement tenu! Gabrielle Pelletier est bel et bien là en 2023!

Il y aura bientôt 16 ans, le 26 octobre 2007, des centaines de personnes d’Edmundston et du Madawaska marchaient dans les rues d’Edmundston en soutien aux établissements d’études postsecondaires que sont l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick – Campus d’Edmundston.  À cette époque, la ...

Publié le 26 septembre 2023

Grand-Sault : collecte et distribution de manteaux d’hiver de retour pour une 6e année

À l’approche du rendez-vous annuel «Vous avez besoin d’un manteau? Prenez-en un! Vous voulez aider? Laissez-en un!», l’instigatrice du projet, Mélanie Ouellette-Toner, confirme que l’événement sera de retour du 3 au 5 octobre inclusivement. On se souviendra que lorsqu’elle a pris la décision d’organiser cette activité à Grand-Sault, Mme ...