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Une famille de Drummond découvre le monde sous son toit

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25 octobre 2021
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Par Christine Thériault, journaliste

En accueillant des élèves de Corée du Sud, du Japon et de l’Allemagne, Jimmy et Pauline Poitras ainsi que leur fille Émilie démontrent qu’il est possible de découvrir le monde dans le confort de leur foyer.

Il y a quelques semaines, la famille de Drummond a ouvert ses portes à Yeonsoo Noh, Kayano Hamada ainsi qu’à Gesa Heins.

«Après avoir été famille d’accueil durant une dizaine d’années, nous avons décidé de vivre une nouvelle expérience et de continuer à aider les gens, cette fois, en accueillant des élèves de l’international», explique Mme Poitras.

Originaire de Corée du Sud, Yeonsoo Noh a été la première à s’établir chez les Poitras.

«Yeonsoo a passé quelques années en Nouvelle-Écosse, mais au début de l’année, les participants à des programmes d’échanges internationaux n’étaient plus autorisés à demeurer dans la province. Puisque le Nouveau-Brunswick acceptait ces élèves, elle a terminé son secondaire en juin dernier, à l’école John Caldwell.»

«Après être retournée en Corée du Sud, elle a décidé de revenir étudier au Canada. En janvier, elle entreprendra des études à Fredericton et nous continuerons à veiller sur elle», raconte Mme Poitras.

Pendant l’absence de celle qu’ils considèrent comme étant leur «fille adoptive», la famille Poitras a décidé d’accueillir deux autres élèves internationaux. Originaire du Japon, Kayano Hamada fréquente l’école John Caldwell (10e année), tandis que Gesa Heins, de l'Allemagne, poursuit ses études secondaires en français à la polyvalente Thomas-Albert (11e année). Ces deux adolescentes passeront l’année scolaire dans la région.

Puisqu’elle demeurait en Nouvelle-Écosse, Yeonsoo Noh était réticente à repartir à zéro au Nouveau-Brunswick.

«Je suis très heureuse d’être ici et je réalise que j’aurais dû venir dans la région plus tôt. Ici, ce que j’aime le plus, c’est la famille qui m’accueille!»

Kayano Hamada souhaitait séjourner au Canada afin de se familiariser avec plusieurs aspects de la culture du pays. 

«Par exemple, j’ai une personne proche de moi qui est transgenre et je souhaite mieux la comprendre. Dans mon pays, ce n’est pas quelque chose de commun ou de bien perçu. Ici, j’aime aussi le fait que les gens sont proches les uns des autres.»

De son côté, Gesa Heins raconte que demeurer au Nouveau-Brunswick lui permet de perfectionner son français et son anglais de même que profiter de la nature. «Depuis mon jeune âge, je souhaite participer à un échange étudiant dans un autre pays. C’est ma première expérience et je n’ai pas vécu de choc culturel.»

Selon Yeonsoo Noh, Kayano Hamada et Gesa Heins, on compte plusieurs différences et similitudes entre le Canada et leurs pays d’origine.

Sans vouloir vexer les gens, Yeonsoo Noh indique qu’en Corée du Sud, les gens seraient plus respectueux envers les personnes plus âgées, même si la différence n’est que d’un an.

«Ici, à l’école, on s’adresse à un enseignant en mentionnant son nom de famille, ce qui est considéré comme étant très impoli chez moi.»

En matière d’éducation, la jeune Sud-Coréenne indique qu’il existe plusieurs différences par rapport au Canada.

«Chez moi, comme dans d’autres pays asiatiques, la compétition est très forte entre les élèves. On doit toujours être le meilleur. De plus, ce sont souvent les parents qui décident la profession qu’exerceront leurs enfants.»

Kayano Hamada, qui semble appréhender les grands froids d'hiver, ajoute que dans son pays, le port de l’uniforme est obligatoire à l’école.

«Il y a aussi de grandes différences du côté de la nourriture, du climat et du lien qui existe entre les gens.»

Aux yeux de Gesa Heins, les similitudes sont nombreuses entre son milieu d’origine et sa terre d’accueil.

«Je viens d’un petit village où tout le monde se connaît. (...) Je crois que la seule chose qui est vraiment différente est… le pain. Chez-moi, nous avons une grande variété de pains, mais pas ici.»

Quatre pays sous un même toit… c’est possible!

Quant à la jeune Allemande, elle confie être heureuse de vivre avec d’autres jeunes filles de son âge.

«C’est vraiment cool! À la maison, je vis avec deux petits frères. Je m’ennuie d’eux, mais je ne voudrais pas vivre sans celles que je considère comme étant mes meilleures amies.»

De son côté, Émilie Poitras trouve l’expérience plaisante.

«On ne s’ennuie pas et il y a toujours de l’action dans la maison. J’apprends beaucoup de choses à propos des différentes langues, culture, etc. C’est un peu comme voyager en demeurant chez moi.»

Cette expérience permet à Pauline et Jimmy Poitras de vivre de beaux moments.

«Avec Yeonsoo Noh, le lien s’est tissé immédiatement. Ç’a été magique! Dans le cas de Kayano et Gesa, c’est comme si elles habitaient avec nous depuis longtemps», ajoute Mme Poitras.

Même s’il règne une belle ambiance dans la maison, Mme Poitras admet que le grand défi demeure de cuisiner afin de plaire à tout le monde.

«Certaines mangent épicé, d’autres moins. Certaines aiment le pain, d’autres non… Aller faire l'épicerie est également une aventure.»

Par ailleurs, Pauline Poitras indique qu’un horaire est établi et que les directives à respecter son claires. Jusqu’à présent, tout se passerait vraiment bien.

En terminant, Jimmy Poitras laisse entendre avoir du plaisir à taquiner son entourage exclusivement féminin. 

«Je recommande à d’autres familles de vivre cette expérience au moins une fois!»

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