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Kathryne St-Onge, un modèle de détermination et de résilience

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7 juillet 2021
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Par Christine Thériault, journaliste

Atteinte de l'ostéogenèse imparfaite (maladie des os de verre), Kathryne St-Onge a tôt fait de réaliser l’importance de croire en soi et d'être résiliente.

Ses efforts ont été récompensés récemment, alors qu'elle a obtenu le «Prix du PDG» du CCNB - Campus d'Edmundston.

Ce prix est remis à l'étudiant ayant obtenu la moyenne cumulative la plus élevée dans un programme d’études postsecondaires d’un an qui conduit à l'obtention d'un certificat du collège.

Même si la dernière année a été mouvementée, la jeune femme de 18 ans a obtenu son diplôme en Gestion de PME avec une moyenne cumulative de 94,5%.

L'année 2021 a commencé avec un séjour à Montréal, où elle a subi une chirurgie.

«J'ai subi une chirurgie pour ma scoliose et la lordose lombaire, car mes poumons étaient en train de s'affaisser. (...) Là-bas, ils ont remis ma scoliose, qui est le S de mon dos, à presque à zéro. Mon dos est beaucoup plus droit. Ils ont aussi replacé la lordose. Elle est presque normale et je respire mieux», explique-t-elle.

«J’ai été absente durant les trois premières semaines de mon deuxième semestre. Heureusement que les enseignants ont été présents pour m'aider. Même si j'ai toujours aimé l'école et bien réussi, j'ai vécu du stress et j'ai eu peur de couler des cours. J'ai travaillé fort pour rattraper mon retard.»

La résilience et la force sont innées chez la jeune entrepreneure de Saint-Jacques.

«Comme tout le monde, il y a des jours où c'est plus difficile, que j’ai envie d’abandonner ou que je me sens un peu perdue. Je m'arrête, je réfléchis et je me convaincs que je dois continuer d’avancer. J’ai toujours été comme ça.»

Elle tire avec elle cette philosophie de vie depuis qu'elle est toute jeune. Quand les médecins ont répété à ses parents qu’elle ne marcherait pas, par exemple, elle leur a prouvé le contraire.

«J’ai toujours ressenti le désir et pris l'initiative de me lever pour marcher. J’ai eu une première chirurgie à deux ans afin de devenir plus autonome et indépendante.»

«Lors de chacune des chirurgies, j’aurais pu rester en fauteuil roulant durant toute ma vie, mais je n’ai jamais voulu ça. (...) Plus j’avançais, plus j’étais fière de moi et plus je réalisais que je pouvais aller encore plus loin.»

Kathryne St-Onge a subi près d’une dizaine de chirurgies, et elle confie que les dernières années n'ont pas été de tout repos. Elle avoue avoir vécu difficilement la dernière chirurgie.

«Ça allait bien, je pouvais dire que j'étais autonome, et ce, après avoir été dans des plâtres et des orthèses durant trois ans. Cette chirurgie au dos m’a donné l’impression que je devais recommencer à zéro. Aujourd'hui, ça va mieux.»

Extrêmement reconnaissante envers ses proches pour leur appui, dont ses parents, Brian St-Onge et Maryse Cyr, de même que son frère, Jeremy, Kathryne St-Onge effectue un retour dans le temps.

«Il m’arrive de regarder la petite fille de sept ans qui n’avait peur de rien. Je me dis que je dois continuer ma route, car cette petite fille a continué, foncé et fait tout ce qu’elle a pu pour être où elle est aujourd’hui. (...) Je veux que la petite fille de sept ans soit fière et je veux lui montrer qu’elle n’a pas travaillé pour rien. »

Atteinte du type 3 de l'ostéogenèse imparfaite depuis sa naissance, Kathryne St-Onge s'estime choyée d'être vivante et aussi active.

Propriétaire des petites entreprises Élevage Lapinou et Kat’s Bath Bomb, elle indique qu'elle apprend à vivre avec la maladie.

«Des fois, je me demande ce que je ferais différemment sans la maladie. Toutefois, ça ne changera rien. (...) Je suis née avec cette maladie et j’ai appris à vivre avec elle. Je me considère chanceuse d'être en vie et d'avoir tout ce qui m'entoure.»

Diplômée de la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany, en juin 2020, Kathryne St-Onge raconte adorer les animaux et avoir toujours voulu être vétérinaire.

«Les animaux sont authentiques, ils aiment inconditionnellement et ils nous remontent le moral. Puisque j'étais en attente d'une chirurgie au dos, je ne me voyais pas commencer un cours de vétérinaire ou un diplôme en sciences de la santé.»

«J’ai aussi songé à prendre une année sabbatique, mais le temps aurait été long. J'ai aimé ma formation et les connaissances acquises me seront utiles.»

Après avoir effectué un stage d’un mois en milieu de travail à l’Animalerie RL Tropical, Kathryne St-Onge y a décroché un emploi à temps partiel.

Bien que sa réflexion par rapport à son avenir se poursuit, Kathryne St-Onge profitera de l'été pour se consacrer à son élevage de lapins et à son emploi à l'animalerie.

«Je passerai un bel été et on verra ce que la vie m’apportera en septembre.»

La diplômée du CCNB lance un message d'optimisme.

«Il y a peut-être une journée, une semaine, un mois ou un an où l’on sent que la vie veut nous laisser tomber. Il est important de ne pas lâcher ainsi que de nous souvenir que chaque expérience est un apprentissage. (...) Dans ma famille, on dit toujours que rien n’arrive pour rien et c’est vrai! Même si on ne comprend pas toujours, on grandit, ce qui nous aide à franchir la prochaine étape.»

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