Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Mélanie Morin redonne à la communauté acadienne d'Ottawa

durée 05h00
3 juin 2021
3ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Christine Thériault, journaliste

Peu après avoir entamé des études de deuxième cycle à l’Université d’Ottawa, Mélanie Morin a découvert l’Association acadienne de la région de la capitale nationale (AARCN) grâce à… sa carte de débit d’UNI Coopération Financière.

Originaire de Drummond, Mélanie Morin est secrétaire de ce regroupement qui lui a donné un coup de pouce afin de s’intégrer dans son nouvel environnement.

«Après avoir obtenu mon diplôme d’études secondaires de la polyvalente Thomas-Albert (PTA), j'ai obtenu un baccalauréat en histoire à l’Université de Moncton, campus de Moncton. J’étais surtout intéressée par l’histoire de l’Acadie et l’histoire des femmes en Acadie.»

Déterminée à approfondir ses connaissances, Mélanie Morin souhaitait notamment relever un nouveau défi, mais en français.

«Je voulais faire ma maîtrise en histoire avec une spécialisation en études des femmes. Le seul établissement, hors Québec, qui offrait ce programme était l’Université d’Ottawa.»

«J’ai commencé ma maîtrise en histoire en 2014 avec une thèse en histoire des femmes de l’Acadie. Je me disais que je poursuivrais au doctorat et que je reviendrais chez nous. Aujourd’hui, je suis toujours à Ottawa.»

Lorsqu’elle s’est retrouvée à Ottawa, Mélanie Morin a été dépaysée.

«Je me sentais dépassée et je ne ressentais pas le sentiment de communauté. C’était vraiment différent.»

Cependant, une visite à la pharmacie du campus de l’Université d’Ottawa a été déterminante.

«J’ai fait quelques achats et j’ai payé avec ma carte de débit de la Caisse populaire. L’employé a regardé ma carte et m’a demandé d’où j’étais originaire. Je me contentais de répondre que je venais du Nouveau-Brunswick, car je savais que les chances que la personne connaisse Drummond étaient faibles.»

«En plus de répéter sa question, il m’a montré sa carte de débit de la Caisse populaire. Il venait aussi du Nouveau-Brunswick. Voilà comment j’ai appris l’existence de l’Association et je me suis abonnée à la page Facebook.»

Selon Mélanie Morin, découvrir l’Association acadienne de la région de la capitale nationale lui a fait un bien énorme.

«C’est plaisant de savoir qu’il y a beaucoup de gens de chez nous dans une grande ville comme Ottawa. (...) Ça m’a fait du bien de trouver ce groupe de gens de chez moi, mais ici.»

Ensuite, la jeune femme de Drummond a commencé à donner de son temps à l’AARCN, notamment lors du Souper homard annuel. D’ailleurs, il s’agit de l’événement majeur de l’Association.

«Nous accueillons de 200 à 300 personnes. (...) Cette année, l’événement aura lieu le 12 juin, mais de façon virtuelle.»

«Une poissonnerie d’Ottawa préparera le repas typiquement acadien. Les participants pourront aller chercher leur repas et le déguster en assistant à une prestation virtuelle de Menoncle Jason. Ce spectacle sera diffusé en direct sur nos réseaux sociaux.»

À l’emploi de Services aux autochtones Canada, Mme Morin donne un aperçu des autres activités qui sont organisées par l’AARCN, dont l’objectif est de «rassembler la communauté acadienne dans la région de la capitale nationale et d’y promouvoir la culture acadienne». Le fonctionnement de l'organisme est assuré par des bénévoles.

«L’Association organise diverses activités, allant de 5 à 7, en passant par des conférences, une épluchette de blé d’Inde, sans oublier le tintamarre. On rencontre beaucoup de gens du Nouveau-Brunswick, de l'Île-du-Prince-Édouard ainsi que de la Nouvelle-Écosse. On sent que l’on fait partie d’une communauté.»

Membre de l’Association depuis quelques années, Mélanie Morin précise que celle-ci n’est pas militante.

«Nous voulons offrir un service culturel aux gens qui viennent de l’Acadie ou qui sont intéressés par la culture acadienne. Par exemple, lors du tintamarre, qui se déroule sur la Colline parlementaire, nous en profitons pour promouvoir notre culture, répondre aux questions des visiteurs, etc.»

Évidemment, la pandémie de la COVID-19 a eu un impact sur les activités de l’AARNC. En plus d’avoir incité les membres à réfléchir aux objectifs de cette dernière, des activités ont eu lieu virtuellement.

«Nous avons réalisé que le besoin est présent plus que jamais, notamment pour les Acadiens qui ne peuvent se rendre au Nouveau-Brunswick. Nous avons besoin de l’Association afin de nous réunir, de nous soutenir et de créer un sentiment d’appartenance.»

«Nous n’habitons peut-être plus aux Maritimes, mais notre coeur y est toujours. En jumelant nos deux régions, l’Acadie et Ottawa, on se sent complets.»

Il est possible d’obtenir plus de renseignements à propos de l’AARCN sur Facebook ou Instagram.

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

Toutes vos réactions

3 réactionsCommentaire(s)
  • Formidable initiative! Mélanie tu me donne
    le goût de me joindre à vous. Moi même
    de Drummond. Félicitations Mélanie et bonne chance avec ta thése!
    Lorraine

    Lorraine Desjardins - 2021-06-04 08:32
  • Félicitation et merci Mélanie Morin de cette magnifique initiative de nous faire découvrir l’Association acadienne de la région de la capitale nationale - au plaisir de se retrouver le 12 juin!

    Cécile Desjardins-Sirois - 2021-06-04 01:54
  • Très intéressant et heureux de te lire. Je pense souvent à toi et me demandais où tu étais et qu’est-ce que tu faisais. Ton article m’a répondu. Merci de partager ton héritage!👍😊

    David Bellefleur - 2021-06-03 17:54

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 16 octobre 2023

Simon Thériault entrevoit avec enthousiasme son mandat à la présidence de la FJCF

Originaire de la Municipalité régionale de Grand-Sault, Simon Thériault est fier d’avoir remporté son élection à la présidence de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) et déterminé à défendre les intérêts de la jeunesse d’expression française au pays.  Cet étudiant en troisième année au baccalauréat en science politique à ...

Publié le 28 septembre 2023

Engagement tenu! Gabrielle Pelletier est bel et bien là en 2023!

Il y aura bientôt 16 ans, le 26 octobre 2007, des centaines de personnes d’Edmundston et du Madawaska marchaient dans les rues d’Edmundston en soutien aux établissements d’études postsecondaires que sont l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick – Campus d’Edmundston.  À cette époque, la ...

Publié le 26 septembre 2023

Grand-Sault : collecte et distribution de manteaux d’hiver de retour pour une 6e année

À l’approche du rendez-vous annuel «Vous avez besoin d’un manteau? Prenez-en un! Vous voulez aider? Laissez-en un!», l’instigatrice du projet, Mélanie Ouellette-Toner, confirme que l’événement sera de retour du 3 au 5 octobre inclusivement. On se souviendra que lorsqu’elle a pris la décision d’organiser cette activité à Grand-Sault, Mme ...