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Naviguer les torrents de la pandémie

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3 mars 2021
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Par Christine Thériault, journaliste

Comme dit l'expression courante: quand la vie vous donne des citrons, faites-en de la limonade. Voilà ce qu’a fait une entrepreneure d’Edmundston.

Femme d’affaires, coiffeuse et passionnée de travail manuel, Sylvie St-Onge Morneau a vécu beaucoup de changements au cours des derniers mois.

Après un été pratiquement sans touristes, Mme St-Onge a décidé de changer la vocation de son établissement hôtelier (Motel Clé O Spa), le transformant en appartements.

Et puis cet hiver, elle s'est soudainement retrouvée avec du temps libre quand le confinement imposé par la santé publique l'a interdit de pratiquer son métier de coiffeuse.

Elle en a profité pour créer des œuvres avec… des sous noirs.

«J’ai gardé beaucoup de sous noirs en me disant que je les utiliserais pour fabriquer quelque chose. Au début du premier confinement, j’ai fait le comptoir de la salle de toilette de mon salon de coiffure avec des sous noirs. J’ai songé à faire un plancher de sous noirs, mais je n'étais pas certaine d'en avoir assez.»

Déterminée à créer une œuvre originale, Mme St-Onge Morneau a entrepris la fabrication d’une immense fleur avec des sous noirs.

«Cependant, lorsque nous avons repris le travail, je n’avais terminé que la moitié de la fleur. Des gens trouvaient que ce que j'avais fait ressemblait à un papillon ou à un ange. J’ai complété la fleur durant le dernier confinement.»

Convaincue que la réalisation de ce projet d’envergure a nécessité au moins 100 heures de travail, Sylvie St-Onge Morneau affirme que la motivation et quelques douleurs ont été au rendez-vous.

«Je suis habituée à coiffer, ce que je peux faire durant de longues heures sans ressentir de douleur, car je ne monte jamais mes coudes plus haut que les épaules. J’ai dû me rendre chez le chiropraticien à quelques reprises afin de me remettre d’une douleur au cou. Ce projet était exigeant et je suis heureuse d’avoir réussi, mais je ne ferais pas ça à temps plein.»

Tout en précisant qu’elle ignore le nombre de pièces requises par ses deux oeuvres, Mme St-Onge Morneau indique que ses créations ont suscité énormément de réactions au sein de sa clientèle ou de la communauté.

«Des gens me demandaient de leur confirmer qu'il s'agissait bien de sous noirs et d'autres m'en ont apporté. J'ai collé des perles au centre de la fleur, fait un contour en plâtre et je l'ai peint une fois que le plâtre était sec.»

Malgré l'envergure de son dernier projet, l’entrepreneure a toujours des idées.

«Puisque les deux projets sont dans ma salle de toilette, je voulais appeler cette pièce ma salle de bain de sous noirs. Puisque plusieurs personnes m’ont apporté des sous noirs, je songe à faire le plancher. Il s’agit d’un beau projet, mais qui risque d’être dispendieux, entre autres, en raison de l’époxy requis.»

Pour l’instant, Sylvie St-Onge Morneau s’accorde un petit moment de répit.

«Un plancher de sous noirs est de toute beauté, mais je ne souhaite pas un retour en confinement. Je préfère coiffer.»

Un été sans touristes

Propriétaire du Motel Clé O Spa depuis 17 ans, Mme St-Onge Morneau vit les conséquences de la pandémie.

«Durant l'été 2020, nous n'avons pas loué de chambres. Nous avons démoli les chambres et trois unités de logement seront construites. J’adorais le tourisme, j’aime les gens et je vis un deuil, mais ça ne pouvait pas continuer comme ça. Pour mon mari et moi, il s’agit d’un plan de retraite qui s’est réalisé plus tôt que prévu.»

Mme St-Onge Morneau souhaitait prendre une décision avant la fin de l'été dernier.

«On ne sait pas à quel moment le tourisme recommencera, alors que la réorganisation de l'édifice est un processus de longue haleine. Je sais que nous avons pris la bonne décision et je continuerai de coiffer.»

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