Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Prévention du suicide pandémie: la communauté invitée à demeurer unie

durée 09h08
17 février 2021
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par Christine Thériault, journaliste

En marge du Mois provincial de prévention du suicide, durant lequel la lutte à la COVID-19 se poursuit, des professionnelles insistent sur l’importance pour gens de demeurer en contact avec leur proches tout en ne négligeant pas leur bien-être personnel.

Travailleuse sociale et coordonnatrice de Comité de promotion de la vie et de prévention du suicide Madawaska Inc., Cindy Therrien rappelle quelques-uns des signes avant-coureurs liés au suicide. 

«Il ne faut pas oublier que chaque personne est différente. Alors que certaines personnes pleureront souvent, ne s'intéresseront plus aux activités qu’elles aimaient, s'isoleront ou se retireront progressivement, d’autres éprouveront des difficultés au travail ou à l’école.»

Mme Therrien ajoute que certaines personnes diront qu’elles ressentent le désir de mourir, des propos à ne pas prendre à la légère.

«D’autres personnes auront des comportements irritables ou agressifs, prendront des risques inutiles, changeront de comportement de façon drastique, consommeront davantage de drogue, d’alcool ou de médicaments prescrits, etc. Malheureusement, d’autres personnes ne donneront aucun signe et poseront un geste impulsif.»

Aujourd’hui, Cindy Therrien invite les gens à être vigilants et à l'écoute.

«La période que nous vivons présentement est difficile pour tous. Il est important d'être connectés avec les personnes que nous aimons, car c'est de cette façon que nous réussirons à nous en sortir.»

D’après Cindy Therrien, si une personne détecte un signe avant-coureur chez un membre de son entourage, elle doit aborder la question du suicide.

«Il est faux de croire qu’en posant la question, on suggère l’idée du suicide. Le fait d'en parler permet à la personne d’exprimer sa souffrance. Il est important de l'écouter, de la prendre au sérieux et d'éviter d’adopter une attitude moralisatrice ainsi que de l'accompagner vers les ressources. (...) De plus, si une personne représente un danger pour elle-même ou les autres, on ne peut garder le secret.»

Qu’en est-il des proches qui vivent avec le suicide d’un être cher?

«Ils doivent être conscients que ce n’est pas de leur faute si une personne est décéde par suicide. Il existe d’autres portes de sortie, mais il arrive que les gens souffrent tellement qu’ils ne voient pas que le meilleur est à venir, et ce, pour diverses raisons.»

De son côté, la propriétaire de Gagnon counseling et services psychosociaux et travailleuse sociale, Nadia Gagnon, partage quelques observations faites depuis le début de la pandémie.

«Avec le temps, le nombre de demandes pour recevoir du soutien a augmenté. Une souffrance s’est installée et est devenue plus importante au fil des mois», explique-t-elle.

Ces demandes d’aide seraient principalement liées à la gestion de l’anxiété ainsi que des émotions.

«La pandémie a fait naître beaucoup d’anxiété et d’insécurité chez plusieurs personnes. Certaines vivent également des émotions plus intenses. (...) Bien que les gens comprennent la raison des restrictions, il reste que ça peut être difficile à tolérer. (...)»

Lorsqu’elle observe sa clientèle, Mme Gagnon indique que celle-ci ne semble pas avoir davantage d’idées noires ou de pensées suicidaires.

«Je remarque que les gens hésitent moins à demander de l’aide et le font plus rapidement. (...) Ils semblent être plus conscients du fait qu’il existe de l’aide et qu’il est important d’y recourir. Je perçois cette situation d'un bon oeil, car ça évite aux gens de s'enfoncer dans une dépression sévère.»

La propriétaire de Gagnon counseling et services psychosociaux y va de quelques conseils.

«Aujourd’hui, il est important de prioriser sont propre bien-être. Durant une période difficile, on se doit de ralentir un peu et de miser sur ce dont on a besoin pour se sentir mieux le plus rapidement possible. Nous pesons sur pause et prenons soin de nous différemment.»

Mme Gagnon insiste sur l’importance d’une bonne hygiène de vie.

«On oublie à quel point il est important de bien dormir, de bien manger, de continuer de faire des activités, de profiter du plein air, d’absorber de la lumière naturelle, qui est un antidépresseur naturel, etc. (...)»

En terminant, voici quelques ressources: Services mobiles d’intervention d’urgence en cas de crise (1 844 398.4718), Jeunesse, j’écoute (1 800 668 6868), CHIMO (1 800 667 5005), 211, Centre de santé mentale communautaire (735.2070 / 475.2440 / 284.3431) ou https://bridgethegapp.ca/.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 16 octobre 2023

Simon Thériault entrevoit avec enthousiasme son mandat à la présidence de la FJCF

Originaire de la Municipalité régionale de Grand-Sault, Simon Thériault est fier d’avoir remporté son élection à la présidence de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) et déterminé à défendre les intérêts de la jeunesse d’expression française au pays.  Cet étudiant en troisième année au baccalauréat en science politique à ...

Publié le 28 septembre 2023

Engagement tenu! Gabrielle Pelletier est bel et bien là en 2023!

Il y aura bientôt 16 ans, le 26 octobre 2007, des centaines de personnes d’Edmundston et du Madawaska marchaient dans les rues d’Edmundston en soutien aux établissements d’études postsecondaires que sont l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick – Campus d’Edmundston.  À cette époque, la ...

Publié le 26 septembre 2023

Grand-Sault : collecte et distribution de manteaux d’hiver de retour pour une 6e année

À l’approche du rendez-vous annuel «Vous avez besoin d’un manteau? Prenez-en un! Vous voulez aider? Laissez-en un!», l’instigatrice du projet, Mélanie Ouellette-Toner, confirme que l’événement sera de retour du 3 au 5 octobre inclusivement. On se souviendra que lorsqu’elle a pris la décision d’organiser cette activité à Grand-Sault, Mme ...