Malgré une augmentation de la demande, la Banque alimentaire régionale de Grand-Sault (BARGS) poursuit son travail afin d’aider la communauté et en toute sécurité.

D’entrée de jeu, la directrice de la BARGS, Melinda Michaud, effectue un retour sur la distribution des boîtes de Noël.

«En 2020, nous avons remis près de 160 boîtes comparativement à 100 ou 105 en 2019. À ce nombre, on doit ajouter les autres demandes reçues durant le mois de décembre. De plus, les boîtes de Noël que nous préparons sont surtout remises à des personnes seules, à moins de circonstances particulières, alors que le Richelieu de Grand-Sault distribue des boîtes aux familles», précise-t-elle.

Après les Fêtes et jusqu’au début du confinement décrété dans la zone 4 (Edmundston/Grand-Sault/Saint-Quentin), la situation se serait stabilisée. Aujourd’hui, l’équipe de la Banque alimentaire régionale de Grand-Sault jongle avec une nouvelle croissance de la demande.

«Habituellement, nous remettions des boîtes deux fois par semaine. Afin de subvenir aux besoins des clients, nous avons dû en ajouter une troisième.»

Reconnaissante envers la communauté pour l’appui démontré envers la BARGS, Mme Michaud estime que plusieurs éléments peuvent avoir contribué à l’augmentation de la demande.

«En plus du fait que des gens aient perdu leur emploi, le confinement a fait en sorte que des parents ont dû rester à la maison pour veiller sur les enfants qui avaient l’habitude d’aller à la garderie. D’autres personnes attendent leur prestation d’assurance-emploi, qui nécessite un temps d’attente. Malgré tout, les gens doivent se nourrir. Nous recevons un peu plus de demandes, mais nous sommes en mesure d’y répondre.»

Bien qu’elle déplore la situation dans laquelle plusieurs personnes se retrouvent, Mme Michaud se console en voyant que ces dernières se tournent vers la banque alimentaire.

«Je suis heureuse que ces gens osent demander de l’aide. De plus, nous n’émettons aucun jugement envers les gens qui nous approchent pour bénéficier de nos services.»

D’après Mme Michaud, la générosité de laquelle ont fait preuve les gens à l’approche des Fêtes, en 2020, permet à l’organisme de répondre à la demande qui demeure très présente.

«Ça nous a beaucoup aidé et nous a permis d’acheter davantage de nourriture. De plus, nous recevons toujours des denrées de l’Association des banques alimentaires du Nouveau-Brunswick. Les dons reçus de la communauté nous donnent l’occasion d’acheter de la nourriture qu’il nous manque, que l’on pense à de la viande, des œufs, des produits laitiers, etc.»

Afin de poursuivre sa mission en respectant les mesures sanitaires, la directrice fourni quelques précisions sur la façon dont les clients récupèrent leurs boîtes de denrées.

«Lorsque les clients nous appellent, nous fixons un rendez-vous et ils doivent se présenter à la banque alimentaire à l’heure. Les rendez-vous sont prévus toutes les dix minutes. Une fois que nous donnons le feu vert au client, il prend sa boîte qui se trouve sur une table installée sur le balcon. Avant l’arrivée d’un autre client, la table est désinfectée. Ainsi, nous limitons les contacts au maximum.»

La directrice de la BARGS confirme qu’il existe diverses façons d’appuyer l’organisme, que ce soit en lui remettant des denrées ou des sous.

«Les gens peuvent déposer des denrées dans un bac installé sur le balcon ou nous joindre afin de savoir si nous avons besoin de denrées en particulier. S'ils préfèrent nous remettre un don en argent, ils peuvent communiquer avec moi (473.2001) et je leur transmettrai des directives qui leur faciliteront la tâche.»

Rappelons que le territoire desservi par la BARGS s’étend de l’église Saint-Patrick (DSL de Grand-Sault) à Notre-Dame-de-Lourdes.