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Bernard Lapointe troque sa raquette pour des outils

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28 novembre 2020
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Par Christine Thériault, journaliste

Bernard Lapointe souhaite toujours participer aux Jeux paralympiques. Mais pour l'instant, il a troqué sa raquette pour des outils. 

Jusqu’à ce que la pandémie soit chose du passé, cet adepte de parabadminton laisse libre cours à sa créativité.

En février, l’athlète originaire de Saint-Léonard devait prendre part à un dernier tournoi de qualification en vue des Jeux paralympiques 2020, à Tokyo. M. Lapointe s’est rendu en Espagne, mais la pandémie a frappé, ce qui a forcé l’annulation de l’événement.

Aux yeux de M. Lapointe, la pandémie est une occasion de prendre une pause.

«Je crois que plusieurs personnes vivent des mois difficiles, notamment des amis pour lesquels le sport est toute leur vie. Cet été, je me suis amusé, j’ai pris une pause bien méritée des régimes et restrictions. J’ai pratiqué plusieurs sports et j’ai commencé à me consacrer à un nouveau passe-temps.»

Aujourd’hui, Bernard Lapointe travaille le bois et fabrique divers objets.

«Mon atelier est au sous-sol et c’est là que je m’installe pour travailler. Ça faire rire les gens lorsque je leur dis que je suis en fauteuil roulant et que mon atelier est au sous-sol. Ce n’est pas toujours pratique, surtout lorsqu’il faut monter ou descendre des choses. Pour l’instant, je peux compter sur mes deux frères.»

Afin de créer ses oeuvres, principalement des planches à fromage et des ensembles de sous-verres, Bernard Lapointe travaille l’époxy.

«Fabriquer des objets avec ce produit est un long processus, mais j’aime vraiment ce matériel. J’ai toujours hâte de voir le résultat final et les prochaines œuvres.»

M. Lapointe raconte que l'intérêt pour le travail manuel est présent chez lui depuis longtemps.

«Je manquais le fait de fabriquer quelque chose. De plus, mon sous-sol n’est pas aménagé et j'ai quelques outils. Petit à petit, j’ai commencé à fabriquer des choses et ç’a bien tourné. Lorsque j’ai de plus gros projets, je demande un coup de pouce. Je suis têtu et j’en fais beaucoup seul, mais je suis heureux d’avoir de l’aide.»

En plus de laisser planer la possibilité de lancer un site Internet, Bernard Lapointe indique que des images de ses produits se retrouvent sur sa page Facebook et sur Instagram.

«Ça va bien et les gens me soutiennent beaucoup. (...) J’aime les défis, je trouve ça plaisant et ça me garde occupé. Quand je vois le résultat de même que les gens qui se procurent mes produits, c’est valorisant.»

«Rester à la maison ne change rien pour moi. Tant mieux, car je pourrai travailler plus fort. Dans la vie, il est facile de focusser sur le négatif. Si on le transforme en positif, ça ira bien.»

Bien que la compétition lui manque, l’athlète de 36 ans accepte la situation comme elle se présente.

«Une fois le moment venu, je reprendrai l’entraînement. Au cours des deux dernières années, j’ai appris énormément. Cette année, je n’aurais pas participé aux Jeux olympiques. La prochaine fois, ce sera une tout autre histoire et ça demeure un objectif. Je ne suis peut-être pas dans la moyenne d’âge pour compétitionner contre des athlètes dans la vingtaine, mais j’ai une bonne tête. Je suis motivé, bien entouré et décidé.»

Prêt à travailler fort, Bernard Lapointe affirme que le fait d’être en fauteuil roulant ne l’empêche pas de foncer vers l’atteinte de ses objectifs. Advenant qu'il ne puisse effectuer un retour au parabadminton, il estime qu'il y a toujours des options.

«Je peux toujours changer de sport! On traversera le pont une fois à la rivière.»

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