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Bâtir son entreprise durant la pandémie, c'est possible selon Susan Babineau

durée 16h00
26 novembre 2020
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Par Stéphane Paquette, journaliste

Se lancer en affaires, c'est tout un risque. Encore plus quand il s'agit d'une première entreprise.

Et en pleine période de pandémie, c'est carrément téméraire.

Mais ce n'est pas ce qui va arrêter Susan Babineau.

La femme d'affaires de Cocagne a pris le taureau par les cornes et elle a lancé sa propre firme de courtier en assurance groupe à l'automne 2019.

Un an plus tard, elle se dit convaincue d'avoir pris la bonne décision, malgré toutes les embûches.

Son histoire est quasiment rocambolesque.

Née aux États-Unis, elle revient dans la région de Cocagne à l'âge de quatre ans.

Après son diplôme à l'école Clément-Cormier de Bouctouche, elle retourne vivre au Pays de l'Oncle Sam jusqu'en 2009.

À son retour en Acadie, elle fait ses premiers pas dans le monde de l'assurance avec une firme de Dieppe.

Dès 2016, Susan Babineau commence à plancher sur son plan de lancer sa propre entreprise.

Jusqu'en 2019, elle tente de voir comment elle pourrait acheter une partie de la clientèle d'une firme concurrente.

Mais l'investissement est de taille puisqu'on parle d'un projet de plus d'un demi-million de dollars.

«Je n'ai pas de parents ou d'oncle riche qui peuvent me prêter de l'argent comme ça!», rigole-t-elle.

Son plan d'affaires est pourtant prêt et ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne puisse lancer Dezyne Benefits inc.

Elle multiplie les appels et les recherches pour tenter de dénicher un programme gouvernemental qu'elle pourrait utiliser pour fonder son entreprise.

Susan Babineau décide finalement de se lancer en novembre 2019.

La compagnie O.C. Maillet Transport devient son tout premier client. Rapidement, son entreprise compte 110 compagnies, dont plusieurs de sa région d'origine.

«Je viens du comté de Kent et je suis fière d'avoir des clients dans mon petit coin de pays», lance-t-elle fièrement.

«Ça va bien, les clients me recommandent. J'essaie vraiment dur de réussir dans le milieu d'une pandémie. Ça m'a vraiment mis des bâtons dans les roues. J'ai une bonne base de clients, mais ça doit continuer à grossir.»

Cette fameuse pandémie complique effectivement les choses pour une femme d'affaires qui met l'accent sur un service personnalisé et la relation avec ses clients.

«J'ai de la misère parce que ma force est d'aller cogner aux portes des entreprises et m'asseoir avec eux. Je ne peux plus faire ça. La COVID-19 a vraiment changé les choses pour faire des affaires», souligne-t-elle dans un grand soupir.

Elle doit donc s'en remettre aux dépliants, aux lettres, au téléphone, aux médias sociaux, au marketing et aux panneaux publicitaires pour tenter d'agrandir sa clientèle.

«Ma priorité, c'est le service aux clients. Quand ils ont des questions. J'essaie de leur trouver une réponse. Si je ne peux pas, je leur trouve quelqu'un qui va avoir des réponses. C'est ce genre de service à la clientèle qui n'existe plus aujourd'hui», avance Susan Babineau.

«Moi je l'offre. J'appelle ça un service à la clientèle comme dans le temps. Le plus important, c'est l'honnêteté avec les clients. Je ne leur conte pas d'histoire. Je leur dis la vérité.»

Mais elle dit beaucoup s'ennuyer de ce contact direct avec son monde.

«Ce n'est pas pareil du tout. Ça me manque tellement. J'ai des cadeaux de Noël qui sont prêts pour mes clients, mais je me demande comment je vais faire pour leur apporter puisqu'on est en phase orange.»

Malgré les contraintes reliées à la pandémie, la femme d'affaires est dans le paysage de l'assurance pour de bon.

Elle dit prier pour un retour à la normale le plus rapidement possible.

«C'est un domaine dans lequel les gens veulent te voir les yeux pour savoir s'ils peuvent te faire confiance. Présentement, je ne peux pas faire ça. C'est plus dur avec les nouveaux clients qui ne me connaissent pas. Avec toutes les restrictions, je ne veux pas m'imposer à eux.»

*Une ancienne version de cet article contenait deux erreurs. Le nom de l'entrepreneure était écrit Suzanne Babineau, et le nom de l'entreprise était écrit Dezyn Benefits Inc. Son nom est plutôt Susan Babineau, et le nom de l'entreprise est Dezyne Benefits Inc. 

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