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Rémi Poitras, le minimaliste

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29 octobre 2020
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Bobby Therrien
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Par Bobby Therrien, Journaliste

Même s’il n’a pu participer à des compétitions cette année en raison de la COVID-19, l’ultra marathonien Rémi Poitras ne s’est pas ennuyé. Cet amateur des grands espaces a récemment opté pour adopter un style de vie minimaliste. 

C’est donc au volant de sa fourgonnette (cargo van) modifiée que le jeune homme s’est permis de vivre un style de vie plus nomade dernièrement. 

« Ça fait quand même quelques années que ça mijote dans ma tête. Je voyais d’autres athlètes, surtout aux États-Unis, qui ont un mode de vie qui ressemble à ça. Ça me tentait et ç’a concordé avec la fin de mes études cette année. Je me suis donc lancé dans le projet. »

Même s’il savait que les déplacements allaient être plus difficiles cette année en raison de la pandémie, Rémi Poitras voulait se lancer dans cette aventure. 

Première étape: faire l’achat d’un véhicule qui lui servirait aussi de maison. C’est ce qu’il a fait quand il s’est procuré une fourgonnette Mercedes usagée. 

Selon M. Poitras, celle-ci a pratiquement tout ce qu’il faut pour vivre en bon nomade minimaliste, passant du lit se transformant en table de cuisine, à son petit frigo, un réchaud, une pompe à eau, un réservoir d’eau, une douche extérieure, etc. Le tout est alimenté par des piles qui sont elles-mêmes alimentées par des panneaux solaires. 

« On se ramasse toujours avec beaucoup plus de choses qu’on en a besoin. En embarquant dans la “van”, j’ai réalisé que je devais choisir ce qui est le plus important pour toi parce que tu ne peux pas tout apporter. »

Même s’il avoue qu’il ne s’est pas lancé à 100 % dans ce nouveau mode de vie, l’athlète estime qu’il a tout de même pu avoir un bon aperçu. 

« Depuis que j’ai pris possession de ma “van” en août, j’y ai pas mal vécu “on et off” dedans. Je n’ai plus de logement fixe depuis ce temps. Je me promène un peu. Avec mon travail, on me fournit souvent des logements alors j’alterne. Je dirais que dans la moitié du temps, j’ai vécu dans ma van. »

« Je trouve que c’est un mode de vie simple. Ça me rejoint beaucoup et ça rejoint mes valeurs. Ça me permet d’être simpliste, minimaliste, un peu nomade. J’aime vraiment voyager et découvrir des choses. Ça me permet de faire ce que je veux. »

En tant qu’amateur de course en plein air, ce dernier considère que ce style de vie lui est avantageux. 

« Avec une van, ça facilite tout, car comme coureur de sentier, tu veux être à proximité des parcs et montagnes. Il y a moyen de coucher presque au pied de la montagne. Tout est à portée de main. »

Aux avantages, s’ajoutent aussi des défis selon Rémi Poitras. Il est conscient qu’il n’est pas à l’abri des pépins mécaniques ou électriques par exemple. 

« Ce sont des surprises qu’il faut avoir en tête. Tu le figures au fur et à mesure. Il faut avoir l’esprit d’aventure, car il peut y avoir des imprévus. »

Comme elle n’est pas encore adaptée aux températures plus froides, Rémi rangera sa maison mobile pour l’hiver. Ce n’est toutefois que partie remise pour le jeune homme qui a une foule de projets en tête afin d’étirer son nouveau style de vie au maximum. 

« Avec ma “van”, je me suis aussi acheté un projet, car le printemps prochain, j’aimerais prendre le temps de la modifier encore plus. J’aimerais notamment l’isoler afin de pouvoir vivre dedans un peu l’hiver. Je ne crois pas qu’il soit réaliste d’y vivre à l’année, mais je pourrais certainement y rester plus souvent. »

Pas de marathons cette année

Pour Rémi Poitras, l’année 2020 a été une année sans ultramarathon. Il admet qu’en l’absence de compétition, il est plus difficile d’aller chercher la motivation nécessaire pour continuer. Dans cette optique, l’achat de sa fourgonnette lui a permis de promener un peu et de continuer à faire de la course en sentiers. 

« Ça m’a permis de me garder en forme. Bref, ce que j’ai fait cette année ce sont des essais solos sur des parcours déjà tracés. J’ai notamment fait le sentier Méruimticook dans la région du Madawaska. J’ai aussi fait un parcours à Fundy. » 

« Ce qui me manque un peu plus, c’est l’esprit de communauté qui règne dans les courses en sentier. J’ai des amis coureurs que je n'ai pas vus depuis un bout. C’est un peu plus difficile de tester ton entraînement si tu n’as pas fait de courses. »

Comme sa saison de course est pratiquement terminée, Rémi souhaite au moins pouvoir renouer avec la compétition l’été prochain. 

« On ne sait jamais avec la COVID-19, mais c’est mon souhait. Pour l’instant, je vais ranger mes souliers de course pour me préparer à faire du ski de randonnée cet hiver.  »
 

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