Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Une spécialiste du langage des signes lauréate du Prix d’alphabétisation 2019

durée 11h00
3 août 2020
ici

commentaires

ici

likes

imprimante

Une enseignante spécialisée en langage des signes, Doreen Sirois, est la lauréate francophone du «Prix d’alphabétisation» 2019. Le prix, attribué par le Conseil de la fédération, devait lui être remis en avril, mais la pandémie a entraîné l’annulation de la cérémonie.

Christine Thériault
Info Weekend

Le prix, créé en 2004 par les premiers ministres canadiens et dirigeants territoriaux, vise à «reconnaître les réalisations exceptionnelles, les pratiques novatrices et l’excellence en littératie dans chaque province et territoire».

Reconnaissante envers les gens qui ont soumis sa candidature, la dame de Lac Baker a appris la bonne nouvelle en septembre dernier.

«Puisque ma candidature avait été soumise en mai et que je n’avais pas reçu de nouvelles, j’avais mis ça de côté. Même si la remise des prix a dû être annulée, on m’a envoyé une médaille et un certificat. Bien que je ne travaille pas pour recevoir des prix, je suis très fière de l’avoir remporté. Je le partage aussi avec les apprenants et mes collègues de travail.»

Selon Mme Sirois, son intérêt pour le langage gestuel s’est développé alors qu’elle était préposée aux soins.

«Je travaillais avec une personne qui ne parlait pas et je me demandais comment je réussirais à me faire comprendre. J’ai appris qu’une formation en langage des signes était offerte à l’Atelier Tournesol, à Edmundston.»

Depuis huit ans, Doreen Sirois est une enseignante spécialisée dans le langage des signes, un défi qu’elle trouve intéressant à relever.

«Cette classe a vu le jour il y a 16 ans et était la première d’alphabétisation gestuelle au pays à offrir cette formation. Aujourd’hui, je suis à l’emploi du Comité régional Alpha la Vallée Inc. et j’enseigne dans les locaux du centre de formation adapté pour adultes Tournesol. Mes apprenants ont un programme adapté à leurs barrières auditives.»

Fière du cheminement parcouru, Mme Sirois précise que le langage des signes n’est pas universel.

«Pour ma part, j’enseigne le Français Signé, ce qui signifie que nous respectons les règles de grammaire et faisons des phrases complètes. En plus, d’avoir travaillé fort pour obtenir ma certification en enseignement gestuel, j’ai été la première à réussir l’examen provincial en langage gestuel pour le Français Signé. Durant ma formation, j’ai appris 3500 mots. Je dois également demeurer à jour, car de nouveaux mots s’ajoutent, entre autres, la COVID-19», explique-t-elle, en ajoutant que cette formation est offerte gratuitement aux membres de la communauté.

Aujourd’hui, Doreen Sirois affirme être toujours aussi motivée lorsque vient le moment de partager ses connaissances avec les apprenants.

«J’aime développer du matériel adapté à ces gens, car chacun des apprenants progresse à son rythme. J’aime vraiment ce que je fais. J’aide les apprenants et en retour, ils me permettent de comprendre beaucoup de choses. Par l’entremise de mon travail, je souhaite faire en sorte qu’en dépit de leurs barrières, qu’ils soient plus à l’aise dans la société ainsi que mieux compris et qu’ils profitent d’une meilleure qualité de vie.»

Dans un communiqué, le Ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail affirme que l'on compte également une lauréate anglophone, Karen Garnett, de Carlingford.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 16 octobre 2023

Simon Thériault entrevoit avec enthousiasme son mandat à la présidence de la FJCF

Originaire de la Municipalité régionale de Grand-Sault, Simon Thériault est fier d’avoir remporté son élection à la présidence de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) et déterminé à défendre les intérêts de la jeunesse d’expression française au pays.  Cet étudiant en troisième année au baccalauréat en science politique à ...

Publié le 28 septembre 2023

Engagement tenu! Gabrielle Pelletier est bel et bien là en 2023!

Il y aura bientôt 16 ans, le 26 octobre 2007, des centaines de personnes d’Edmundston et du Madawaska marchaient dans les rues d’Edmundston en soutien aux établissements d’études postsecondaires que sont l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick – Campus d’Edmundston.  À cette époque, la ...

Publié le 26 septembre 2023

Grand-Sault : collecte et distribution de manteaux d’hiver de retour pour une 6e année

À l’approche du rendez-vous annuel «Vous avez besoin d’un manteau? Prenez-en un! Vous voulez aider? Laissez-en un!», l’instigatrice du projet, Mélanie Ouellette-Toner, confirme que l’événement sera de retour du 3 au 5 octobre inclusivement. On se souviendra que lorsqu’elle a pris la décision d’organiser cette activité à Grand-Sault, Mme ...