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Le 100e anniversaire du 4e évêque d’Edmundston sera célébré le 12 juin

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31 mai 2019
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Daniel Goulet
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Par Daniel Goulet, Journaliste

Une célébration eucharistique à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs célèbrera le 12 juin à 14 h 30 le 100e anniversaire de naissance de Mgr Gérard Dionne, le quatrième Évêque d’Edmundston de 1983 à 1993.

Mgr Dionne est né le 19 juin 1919 à Saint-Basile dans une famille de 12 enfants, dont deux malheureusement morts à la naissance. Il a vécu une bonne partie de son enfance dans la région et à Dégelis. Pour Mgr Dionne, il croit fermement qu’il a reçu son appel à un jeune âge.

« Je servais la messe à un jeune âge, environ 7 ou 8 ans. J’aimais bien l’ambiance. Déjà, je pensais que j’aimerais en faire partie. Par la suite, j’ai eu d’autres pensées comme un éventuel futur travail, mais l’attrait de la religion ne m’a jamais quitté. Vous savez, à l’époque, la prêtrise constituait une voie idéalisée. J’ai deux frères qui ont été ordonnés et un cousin missionnaire. Je me retrouvais dans une atmosphère familiale forte pour la vie religieuse même si mes parents ne m’ont jamais poussé vers une vie ecclésiastique. Je sentais une destinée. »        

Mgr Dionne a vécu la grave crise économique des années 20 et 30 pendant son adolescence. En 1936, il est accepté, à 17 ans, à Saint-Victor de Beauce pour son cours classique.  

« À l’époque, 17 ans, c’était un peu vieux pour le cours classique. Mon père était un forgeron et il travaillait du matin au soir. Cependant, nous étions une famille avec un maigre revenu. Mes parents n’avaient pas les finances pour m’inscrire au cours classique. Deux de mes frères étaient déjà au collège. Par chance, j’ai été accepté à Saint-Victor pour une pension de 150 $ par année, nourri, loger et éduquer. Cependant, j’ai dû travailler pendant les vacances à différents emplois et j’ai même reçu des dons de citoyen d’Edmundston pour payer mes études. Malgré une année sabbatique à travailler et amasser un peu d’argent, j’ai réussi à terminer le collège en 1944 pour me diriger de 1944 à 1948 au Grand Séminaire de Halifax pour étudier la théologie », a-t-il récapitulé.

M. Dionne a été ordonné prêtre le 1er mai 1948. Il avait 29 ans. Il est par la suite nommé vicaire de 1948 à 1956 à la paroisse de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Edmundston.      

« C’était un peu étrange, car mes parents, mes frères et sœurs, mes cousins et mes amis demeuraient encore à Edmundston. Vous pouvez comprendre qu’ils ne souhaitaient pas trop venir se confesser. Je ne le souhaitais pas plus qu’eux d’ailleurs », a-t-il ironisé.

Par la suite, Mgr Dionne a connu une carrière intéressante en devenant aumônier des Sœurs Maristes et des Servantes du Très Saint-Sacrement à Edmundston. Ensuite, il étudie le droit canonique à l’Angelicum de Rome en Italie de 1960 à 1963 et retourne à l’Hôtel-Dieu de Saint-Basile et au Collège Maillet. En 1967, il est nommé directeur de l’Office catholique pour l’Amérique latine à Ottawa pour quatre ans.

« J’ai toujours voulu être un missionnaire et en 1967, je suis nommé directeur à Ottawa pour les missions en Amérique latine. J’ai eu l’occasion de visiter nos missionnaires dans presque tous les pays de l’Amérique du Sud. Ce fut une grande expérience personnelle », a-t-il confié.

Mgr Dionne a été consacré évêque le mardi 8 avril 1975 à l’église d’Edmundston-Est par Mgr Alexandre Carter et devient l’évêque de Sault-Sainte-Marie en Ontario pour les prochaines neuf années. En novembre 1983, il devient le quatrième évêque d’Edmundston jusqu’en 1993. Depuis, il est évêque émérite (retraité) et réside à l’Hôtel Dieu de Saint-Basile.

« J’ai voyagé en Amérique du Sud, à Rome pendant le conclave de 1963, en Russie sous Khrouchtchev, aux Philippines et plusieurs autres endroits. Ce fut de belles expériences. Cependant, c’est surtout les relations qui m’ont le plus intéressé, particulièrement ce qu’on appelle avec les gens ordinaires. Ils ont les pieds sur terre et sont généreux de leur temps. J’ai eu une vie normale avec des opportunités anormales quand on pense à mes origines très modestes. J’ai eu la chance d’avoir une famille formidable et je remercie les gens qui ont traversé mon chemin au cours de toutes ces années et m’ont donné la foi de continuer mon chemin et mon message », a dit en terminant Mgr Gérard Dionne.    

Mgr Dionne est né le 11e enfant de sa famille de douze frères et sœurs. Il est aujourd’hui le dernier survivant du mariage de ses parents, Aurèle Dionne et Octavie Pelletier.

La Célébration eucharistique à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est prévue le 12 juin à 14 h 30 suivie du verre de la fraternité. Un repas suivra au sous-sol de l’église à 17 h 30. Des billets pour le repas sont disponibles et en vente au Centre diocésain ou au presbytère de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

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