Investissement pour prévenir les difficultés d’apprentissage
Edmundston - La Société d’inclusion économique et sociale du Nouveau-Brunswick, à travers le Réseau d’inclusion communautaire du Nord-Ouest (RICNO), a investi près de 5 000 $ pour favoriser l’implantation de deux programmes afin de prévenir les difficultés d’apprentissage dès la maternelle : « La Forêt de l’alphabet » et « Le Sentier de l’alphabet ».
L’investissement de la Société d’inclusion économique et sociale du Nouveau-Brunswick et du RICNO a permis l’achat de matériel pédagogique en lien avec ces programmes. Le District scolaire francophone du Nord-Ouest (DSFNO) assume les frais de la formation des enseignants de la maternelle et des enseignants en littératie participants. Celle-ci est offerte par un chercheur de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
« La Forêt de l’alphabet » et « Le Sentier de l’alphabet » sont le fruit de plus de 10 ans de recherches et de collaborations entre l’UQUAM, d’autres universités au Canada et aux États-Unis, ainsi que des partenaires du milieu scolaire. Fait à souligner : le DSFNO est le premier au Nouveau-Brunswick à en faire profiter ses élèves et ses enseignants.
Les deux programmes sont axés sur l’enseignement des lettres et des différents sons qu’elles produisent. L’approche pédagogique se veut amusante et stimulante. Comme l’explique l’agente pédagogique en littératie du DSFNO, Madame Marie-Josée Long, l’objectif est de favoriser l’apprentissage par le jeu. « Le métier d’un enfant de cinq ans, c’est de s’amuser. Quand ses activités sont bien encadrées, il apprend énormément », précise-t-elle.
Ainsi, deux mascottes se trouvent au cœur des programmes. Abi l’écureuil est le héros de « La Forêt de l’alphabet », tandis que Miko le tamia est la vedette de « Le Sentier de l’alphabet ». L’enseignement est appuyé par des trousses constituées notamment d’images colorées, d’un abécédaire, d’un jeu de société et d’une affiche.
Pour le DSFNO, il est primordial d’agir tôt quand il est question de littératie. « D’autant plus que plusieurs recherches ont démontré que près de 90 % des enfants qui éprouvent des difficultés en lecture et en écriture à la fin de la première année conservent ces mêmes lacunes jusqu’en quatrième année », mentionne Madame Long.
« Or, des études ont également prouvé que les élèves qui ont des failles en lecture et en écriture au début de la quatrième année parviennent rarement à rattraper leurs camarades. Ils ont aussi tendance à vivre les mêmes difficultés tout au long du secondaire », ajoute-t-elle.
Le développement des compétences liées à la littératie fait d’ailleurs partie des trois grandes priorités pédagogiques que le DSFNO a mises de l’avant dans sa planification stratégique 2013-2016.
La prévention des difficultés en littératie chez les jeunes enfants intéresse aussi vivement la Société d’inclusion économique et sociale du Nouveau-Brunswick et le RICNO, eux dont la mission est de réduire la pauvreté.
« Des études prouvent que les compétences en lecture et en écriture influencent la réussite, non seulement à l’école, mais aussi dans la société », spécifie la coordonnatrice du RICNO, Madame Céline Ouellette.
