Edmundston – La directrice générale de la Coalition pour l’équité salariale au Nouveau-Brunswick, Johanne Perron, est venue rencontrer, le 26 février, un groupe de travailleuses et retraitées pour résumer la situation de l’équité salariale dans la province.

À l’invitation de la représentante du Nord-Ouest, Denyse Mazerolle, la directrice s’est entretenue premièrement de la situation dans le secteur public.

« Il existe une loi pour ce secteur qui est présentement appliquée. Cependant, les évaluations de postes qui devaient se terminer le 1er avril 2012 sont encore aujourd’hui en processus. Donc, nous sommes deux ans en retard sur l’échéance, en partie par la faute du gouvernement et aussi de certains représentants des travailleuses. En toute honnêteté, je crois qu’il existe un manque de ressources ce qui contribue à cette lenteur dans les procédures », a expliqué madame Perron.   

La directrice a aussi pointé qu’il existe maintenant une loi dans le secteur public et que le prochain objectif de la coalition est de produire une loi pour le secteur privé qui offre des services régis par le gouvernement. Avant tout, il s’agit d’évaluer les différents groupes.

« Nous visons des métiers hautement féminisés tels que les travailleuses dans les foyers de soins, en garderie, en soutien à domicile, en maison d’hébergement pour victime conjugale et en résidence communautaire. Le gouvernement a évalué les quatre premiers groupes et terminera à la fin mars pour le dernier », a-t-elle spécifié.

Cependant, des problèmes pour déterminer le salaire juste et équitable pour une travailleuse se sont créés en suivant ce processus.

« Prenons par exemple les travailleuses en garderie. Nous n’avons pas de comparaison masculine. Alors, on compare avec qui ou quoi ? Le gouvernement a dû développer des lignes directrices en quatre grands thèmes, soit les qualifications, les responsabilités, les efforts et les conditions de travail, pour évaluer l’équité salariale. Ainsi, en comparant ces points, s’ils sont de la même valeur, le salaire devrait être aussi le même », a soutenu madame Perron.

En terminant, la directrice générale a tenu à préciser qu’elle considère que la parité salariale, salaire égal pour compétences égales, est maintenant généralement bien respectée dans la province même s’il existe encore des contrevenants.