Moncton – Le Front commun pour la justice sociale du Nouveau-Brunswick a divulgué les résultats de son rapport « Revenu limité? Si oui, où magasiner? » réalisé pendant le mois de novembre sur les 67 aliments du panier d’aliments nutritifs du Guide alimentaire canadien dans trois chaînes de magasins d’alimentation de la grande région de Moncton.

Le rapport a dévoilé les difficultés pour les familles à faible revenu de réussir à se nourrir adéquatement. L’étude a tenté de trouver les meilleures offres sur le marché. Le magasin CO-OP est celui où le panier de provisions nutritif est le moins dispendieux, évalué à  259 $, suivi de Atlantic Superstore à 268$ et Sobeys à  271 $.

Selon l’étude, la moyenne d’aliments en vente et le montant économisé par mois sont plus importants chez CO-OP que chez les deux autres magasins. Pour CO-OP il s’agit de 107 $ d’économies par mois comparé à Sobeys avec 96 $ et Atlantic Superstore à 72 $.

« Les montants économisés sont plus importants au début du mois (surtout CO-OP et Sobeys), ce qui n’est pas bénéfique pour les citoyens recevant leur chèque à la fin du mois, comme les citoyens aînés et les milliers de personnes recevant du bien-être social », a noté le coordonnateur de l’organisme, Jean-Claude Basque.  

Le Front commun a aussi analysé le coût de l’alimentation pour certains ménages soit une famille de quatre personnes au salaire minimum, une mère monoparentale avec un enfant  et un homme seul recevant du bien-être social et enfin, une femme âgée.

« Bien se nourrir exigerait que les trois premiers ménages dépensent près de 50 % de leur budget mensuel pour bien se nourrir, ce qui est une impossibilité. C’est une des raisons majeures qui explique la fréquentation aux banques alimentaires est en croissance dans notre province », a expliqué monsieur Basque.  

En effet, selon les statistiques, plusieurs familles ne peuvent débourser 50 % de leur revenu mensuel pour se nourrir. Par exemple, selon l’étude, une mère monoparentale avec un fils de 9 ans dépensera 459 $ par mois pour de la nourriture. Si cette famille dépend du bien-être social, elle aura un revenu de 945 $ et elle devrait débourser 49 % de son revenu pour bien s’alimenter. Un homme seul a besoin d’environ 318 $ d’épicerie. Si cet homme dépend du bien-être social, il aura un revenu de 537 $ par mois et il devrait donc débourser 59 % de son revenu pour bien s’alimenter.