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Une trentaine de résidents de Kent-Nord racontent coutumes et misères d'antan

durée 07h20
21 novembre 2020
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Nos ancêtres n'ont pas eu une vie facile.

C'était le temps des planches à laver, des lampes à l'huile, des routes fermées l'hiver, du poêle à bois comme seule source de chaleur et de la bécosse derrière la maison.

C'était une époque ou le bonheur et le malheur se côtoyaient quotidiennement.

C'est pour préserver et raconter ce passé pas si lointain que Monique Thébeau a écrit «Souvenances, accoutumances et croyances, une histoire de Saint-Louis.»

À travers les témoignages d'une trentaine de gens qui ont connu cette vie typique d'une région acadienne, l'auteure fait revivre l'histoire de son village.

«J'ai toujours écrit parce que j'étais traductrice», explique-t-elle.

«Quand j'ai pris ma retraite, j'ai eu le goût d'écrire plus sérieusement. J'ai une grande tante de 91 ans (Émerise Martin) qui habite toujours à Saint-Louis-de-Kent et elle me racontait plein d'histoires. J'ai décidé qu'on devait immortaliser ces vieilles coutumes et ces vieilles traditions qui sont presque oubliées.»

Une trentaine de sujets sont abordés à travers ces témoignages, qui sont parfois très personnels.

«Ma mère gardait un journal de tout ce qui se passait dans le village. Il y avait plein d'histoires et de vieilles photos. J'ai voulu conserver ce patrimoine, cette histoire pour les plus jeunes.»

Des traditions comme la messe de minuit au village et la veillée des morts dans les maisons.

«Quand mon père est décédé, il a été exposé dans le salon dans son cercueil. Il n'y avait pas de salon funéraire à cette époque», raconte Monique Thébeau.

À travers ce voyage qu'elle débute à la fin du 18e siècle, celle qui demeure aujourd'hui à Riverview dit avoir appris plein de choses sur sa propre famille, mais aussi sur la vie rude des générations qui nous ont précédées.

.«Plusieurs m'ont raconté la misère qu'ils ont eue. Ils ont perdu beaucoup d'enfants à la naissance. J'ai appris des choses vraiment pénibles à travers tous ces témoignages.»

Comme ses ancêtres, Monique Thébeau a grandi dans un petit village qui s'appelait Cap-Saint-Louis.

«L'hiver, la route n'était pas déblayée et ils devaient fermer l'école à l'automne à la première neige. La seule route qu'ils utilisaient, c'était une route sur la rivière une fois que la glace était gelée, pour se rendre à l'église ou au magasin.»

Ses grands-parents survivaient à la saison hivernale avec la pêche à l'éperlan.

«À l'automne, ils faisaient toutes sortes d'aliments salés pour conserver pour l'hiver. Ils avaient une vie très simple comparée à la nôtre, mais aussi très difficile.»

Il n'y avait pas de dentiste à cette époque, seulement des gens qu'on appelait des «arracheux de dents.»

Les médecins étaient aussi rares dans ces petits villages acadiens.

«Une dame m'a raconté que sa mère s'est fait enlever un sein, sans être endormie. Le plus vieux des enfants a amené les autres dans la grange pour ne pas qu'ils entendent ses cris.»

Ajoutez à cela les maladies fréquentes, comme la polio ou la tuberculose.

«Dans ce temps-là, si quelqu'un était malade, il n'avait pas beaucoup de chances de survivre si on compare ça à nous qui allons à l'urgence à tout bout de champ», souligne Monique Thébeau.

Avec cet ouvrage, l'auteure dit avoir eu la piqure de l'écriture.

Elle est présentement occupée à traduire en français un roman policier qu'elle a déjà écrit en anglais.

L'action se déroule autour d'un menuisier qui tombe sur des voyous qui essaient de le faire chanter. Il y a bien sûr des meurtres dans cette aventure qui se passe à Alma, Hillsborough, mais aussi à Riverview et Moncton.

Mais ça, c'est une autre histoire...

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