Les esprits se sont échauffés entre des manifestants anti-masques, venus contester leurs amendes, et des agents de la Force policière d’Edmundston, mardi, au Palais de justice d’Edmundston. 

Dans une vidéo d’une trentaine de minutes publiée sur les réseaux sociaux, on peut apercevoir une quinzaine de personnes sans masque qui attendent dans l'entrée du palais de justice qui se trouve dans l’enceinte du Carrefour Assomption, au centre-ville d’Edmundston. 

Outre quelques échanges avec des agents du bureau du Shérif et des médias sur place, la situation n’a pas fait d’histoire dans un premier temps. 

La situation a toutefois changé lorsque les agents de la Force policière d’Edmundston sont arrivés sur les lieux. 

Selon l’inspecteur Steve Robinson, les policiers ont été appelés à intervenir, en raison d’un non-respect des mesures sanitaires, étant donné que les gens sur place ne portaient pas de masque. 

Selon M. Robinson, l’objectif de la force policière était d’identifier les individus sur place afin de leur donner un billet d’infraction. Dans la vidéo, on peut clairement entendre des gens s’opposer à cette demande. 

« Ce n’est pas tout le monde, mais certaines personnes ont refusé et sont devenues plus agressives. »

Selon l’inspecteur Robinson, la tension a grimpé d’un cran lorsqu’une personne a repoussé un policier afin de quitter les lieux. Des échanges verbaux entre les manifestants et des policiers se sont poursuivis par la suite.  

« La dame en question a été arrêtée pour voie de fait et pour avoir résisté à son arrestation », a-t-il ajouté. 

Ces deux accusations ont été déposées en Cour provinciale le 12 mai à l'endroit de Pierrette Bérubé, confirme la police.

Une accusation d'avoir contrevenu à la Loi sur les mesures d’urgence a également été déposée contre la femme, qui devra se présenter en cour le 8 juin prochain pour la suite des procédures.

M. Robinson a ajouté qu’une enquête policière se poursuit. D’autres accusations pourraient être déposées à l’endroit d’autres individus qui se trouvaient sur place au moment de l’incident.

Selon l’explication de Steve Robinson, tous ces gens se sont présentés à la même heure au Palais de justice pour contester des contraventions reçues lors de manifestations ou autre événement allant à l'encontre de l’arrêté d’urgence obligatoire. 

« À cause des mesures de la COVID-19, pratiquement tout se fait par téléphone alors ils devaient se présenter pour que les shérifs prennent leurs informations pour qu'ensuite ils soient contactés par la juge. »

« Si les gens avaient porté leur masque, il n’y aurait eu aucun problème de rester sur place pour attendre l’appel. »