Francis Bernier, qui a reconnu sa culpabilité à des accusations de voies de fait et de tapage public, a finalement reçu l'absolution conditionnelle, vendredi, en Cour provinciale d'Edmundston. 

Les gestes reprochés à M. Bernier remontent à juillet 2019, à Lac-Baker.

Selon les informations partagées par le juge, celui-ci, en état d'ébriété avancé, s'en est pris à un autre homme sans que ce dernier l'ait provoqué. Il lui a fait une clé de bras et l'a maintenu pendant plusieurs minutes au sol.

En raison de son comportement, l'homme a aussi causé un certain émoi auprès des gens présents à la plage municipale.  

Au nombre des conditions énumérées par le juge Jacques Desjardins, ce dernier devra faire don de 2 000 $ à l'Association de hockey mineur d'Edmundston et effectuer 50 heures de travaux communautaires. Il devra s'abstenir de consommer de l'alcool ou de fréquenter les bars et de suivre les recommandations du Centre de traitement des dépendances ou de son agent de probation. 

M. Bernier n'était pas en fonction au moment de l'incident. 

Pour expliquer son verdict, le juge Desjardins a indiqué que l'élément principal de dissuasion a été atteint. Il a notamment parlé du fait que son cas a été largement traité dans les médias et que ce dernier a pris des démarches pour se reprendre en main, vis-à-vis sa consommation d'alcool. 

« Il y a eu une prise de conscience de la part de M. Bernier qu'il devait changer son comportement », a mentionné le juge. 

Ce dernier a aussi estimé que ses chances de récidive étaient très minces.

Il a aussi ajouté qu'il n'a pas jugé le policier en fonction du contexte actuel en Amérique du Nord par rapport aux policiers. 

« M. Bernier ne sert pas d'exemple ici par rapport à ce qui se passe ailleurs. »

De son côté, le procureur de la Couronne, Me Pierre Gionet, s'est dit satisfait du verdict. 

« Je ne peux pas dire que le juge a prononcé une sentence qui était hors de la norme. Ça rencontre quand même les exigences de la dissuation générale et particulière, ainsi que la protection du public. Le juge a considéré qu'il s'agissait d'un icident isolé et qu'il avait trop consommé d'alcool. »

Suspendu depuis l'incident, Francis Bernier devra toutefois attendre avant de savoir s'il pourra rejoindre de nouveau la Force policière de Grand-Sault. 

La chef de la Force policière de grand-Sault, Suzanne Themens, a indiqué que son policier était encore suspendu, mais qu'elle n'avait pas encore été informée de la sentence de ce dernier. 

Elle a ajouté qu'une décision serait prise éventuellement.