Edmundston – Jules Coté, accusé de voies de faits graves pour avoir poignardé le chauffeur de taxi Louis Charest, a écopé d’une sentence de sept ans d’emprisonnement.

La juge Brigitte Volpé a confirmé la sentence cet après-midi en Cour provinciale d’Edmundston. Selon elle, la sentence de sept ans moins six mois, en raison du temps déjà passé en prison pour M. Côté, est amplement justifiée.

Cette dernière avoue que bien que le jeune homme de 19 ans ait connu une vie difficile, il ne s’agissait pas d’une excuse pour avoir poignardé un homme à trois reprises dans le cou. Elle a ajouté que M. Charest a été chanceux de s’en être sorti vivant.

D’après la juge, la protection du public était un élément clé dans l’imposition de la peine, étant donné qu’il s’agissait d’un geste impulsif de violence, sans motif apparent.

Il a donc été décidé que Jules Côté soit emprisonné dans un établissement carcéral fédéral, un endroit mieux structuré où il aurait plus de chances de recevoir de l’aide favorisant sa réhabilitation. À sa libération, il sera aussi sous une période probatoire de 10 ans.

Notons toutefois que le jeune homme a été trouvé non-coupable de l'accusation de départ, soit celle de tentative de meurtre.

Rappelons que le procureur de la Couronne et l’avocate de la défense ont entré leur plaidoyer en matinée. La Couronne a souligné la gravité du crime et que la victime n’était pas retournée au travail depuis l’agression. Il a aussi expliqué que la scène avait été filmée par une caméra et que monsieur Charest avait eu besoin de plus de 20 points de suture.

La défense a plaidé que le jeune homme de 19 ans regrettait son crime et a écrit une lettre à la victime. Elle a aussi signalé que le défendant n’avait pas de dossiers criminels et avait avoué son acte. Il est emprisonné depuis.

Des séquelles physiques et psychologiques

Pour sa part, la victime de cette agression tente de se remettre de cet épisode traumatisant ce qui n’est pas chose facile selon un membre de la famille du chauffeur de taxi.

Selon son beau-frère, M. Charest conserve évidemment des séquelles physiques, mais aussi psychologiques de cette journée. Ce dernier a aussi tenu à mentionner que le métier de chauffeur de taxi est très dangereux, même si ce type d’incident n’était pas quelque chose de bien fréquent dans la région, d’où l’horrible surprise de la famille lorsque Louis Charest a été poignardé.

(Avec des informations de Daniel Goulet)