Des ours noirs en quête de provisions pour l’hiver
Nord-Ouest - Il semble que les ours noirs veuillent voler la vedette au Nord-Ouest comme dans plusieurs autres endroits au Nouveau-Brunswick. Sans représenter une situation trop anormale, la biologiste pour le ministère des Ressources naturelles, zone 4, Parise Ouellette, affirme que leur présence plus remarquée est causée par une recherche active de nourriture de leur part.
« En cette période de l’année, les ours veulent se nourrir le plus possible afin d’avoir des réserves nécessaires lorsqu’ils hiberneront, d’ici novembre ou décembre. Il est donc courant pour certains d’entre eux de prendre plus de risques et sortir plus loin des milieux boisés, surtout que l’on semble remarquer qu’il y a moins de petits fruits qu’ils peuvent consommer. »
Selon Mme Ouellette, le fait que la région comprend beaucoup de ces zones boisées peut contribuer à la présence de ce type d’animal. Cela explique donc en partie pourquoi on a récemment aperçu un ours dans le coin de Saint-Quentin et que l’on a dû en abattre un autre à Campbellton.
« Souvent, l’erreur que les gens habitant près de milieux boisés commettent est de laisser trop longtemps, à l’extérieur, leurs poubelles remplies de déchets, comprenant souvent de la nourriture. Si les ours reniflent l’odeur, il est possible qu’ils tentent d’aller où elle se trouve. »
Pour ce qui est du cas de Gilles Cyr de Drummond qui a été attaqué par un ours en septembre dernier, la biologiste l’explique de quelques façons.
« Un ours n’attaque habituellement pas sans raison. S’il ne sent pas de menace de votre part, il est rare qu’il attaque. Ce qui le pousse souvent à le faire est si l’humain le surprend ou s’il y a de petits oursons dans les parages. Comme ils sont avant tout dans les parages pour se nourrir, il faut les laisser tranquilles. Si l’on en remarque dans des lieux publics, il ne faut pas hésiter à le rapporter aux autorités », explique la biologiste.
Cette dernière conseille donc aux personnes qui se promènent dans les bois pour une raison quelconque de s’assurer de faire sentir leur présence que ce soit en portant des vêtements voyants ou en faisant du bruit.
« L’objectif, c’est de les éviter le plus possible. Ils semblent adorables à première vue, mais il ne faut jamais oublier que ce sont des bêtes sauvages qui peuvent agir de manière imprévisible. »
Pour ce qui est de savoir si la population d’ours noirs augmente dans la région, Parise Ouellette avoue qu’il est difficile de le déterminer.
« Il est difficile de dire avec précision si le nombre d’ours noirs a augmenté, car nous ne faisons pas d’inventaire régulier de leur population. Je peux cependant affirmer que leur nombre a probablement augmenté dans la région, notamment en raison du fait qu’ils n’ont pas beaucoup de prédateurs. Nous n’avons pas beaucoup de chasseurs d’ours dans la région. Nous pouvons donc supposer qu’il y a une bonne population d’ours dans nos forêts. »
Par ailleurs, au printemps dernier, 42 ours ont été abattus ce qui est assez faible par rapport à d’autres régions de la province, notamment au sud.